Avec une offre nettement plus significative que les années précédentes, la saison 2020-2021, marquée notamment par l’Euro de football et les Jeux olympiques de Tokyo, a marqué le grand retour du sport à la télévision comme le démontre le rapport Yearly Sport Key Facts de Médiamétrie, qui apporte une vision consolidée et précise de la consommation internationale de sport à la TV. En 2020, plusieurs événements sportifs majeurs ont été décalés dans l’année voire reportés à l’année suivante, entraînant de fait une offre accrue. Ainsi, en France, ce sont 1907 heures de sport qui ont été diffusées sur les chaînes de TV gratuites, soit un chiffre supérieur aux quatre saisons sportives précédentes. Le phénomène est identique en Italie (1956 heures) et en Espagne (939 heures). Le Royaume-Uni et l’Allemagne ont respectivement diffusé 2746 et 1386 heures de programmes, un peu moins qu’en 2018, année de Coupe du monde de football. Cette offre de programmes sportifs a par ailleurs rencontré un large écho auprès du public. Au cours de l’été 2021, les téléspectateurs européens ont consacré une large part de leur temps de visionnage aux programmes sportifs TV. Aux Pays-Bas, 46% du temps de visionnage sur les chaînes publiques était consacré aux programmes sportifs, alors que ceux-ci ne représentaient que 18% de l’offre. Au Danemark, le sport a représenté 38% du temps de visionnage, en Italie 27%, en Allemagne 26% et en France 24%, une durée systématiquement supérieure à l’offre. Autant de preuves de l’attractivité des événements sportifs, alors que les Jeux olympiques d’hiver de Pékin s’ouvrent dans un climat sanitaire et politique qui fait planer de nombreuses inconnues.
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