Médias

La première marque d’information en France investit 6,5 millions d’euros pour lancer sa chaîne sur la TNT et sa radio en DAB+.

« C’est une “extension du domaine de la marque Le Figaro” », s’est amusé à souligner le directeur des rédactions, Alexis Brézet, lors de la conférence de presse, paraphrasant le livre de Michel Houellebecq. Le Figaro lance sa chaîne TNT gratuite axée sur le décryptage et la culture, avec un ancrage en Île-de-France et une radio. Ce développement s’inscrit dans la stratégie omnicanale du groupe. Il représente 6,5 millions d’investissement en 2023 puis 6 millions par an, hors budget marketing. Les 500 journalistes du Figaro sont appelés à y participer sur la base du volontariat et une trentaine d’entre eux lui sont dédiés. Ces deux antennes gratuites sont financées par la publicité. Le groupe espère atteindre une rentabilité en 2026-2027.

La chaîne, tout d’abord, est disponible sur le canal 34 de la TNT, en Île-de-France, et à l'échelle nationale sur les différentes offres des opérateurs FAI et satellites. Ce n’est « pas une chaîne info, pas une chaîne généraliste et pas une chaîne de polémiques et d’affrontements », a souligné Alexis Brézet, le directeur des rédactions. Elle consacre trois heures par jour à la région avec un rendez-vous quotidien, à 19 heures, présenté par Victoire Sikora. La grille est composée à 50 % d’émissions de décryptages et à 50 % de programmes culturels. Pour les décryptages, on retrouve les « Clubs » du Figaro déjà existants sur le Figaro Live (Politique, International, Idées, Culture avec Eugénie Bastié ou Yves Thréard notamment) et « Le Buzz TV ».

De nouveaux magazines thématiques s’y ajoutent : Paris d’école pour guider les parents dans la réussite scolaire de leurs enfants, Le Figaro la nuit avec une déambulation nocturne au côté d’un artiste, Le Figaro Immo. Pour la partie culturelle, ce sont des documentaires, reportages, retransmissions de spectacles vivants qui sont proposés et thématisés selon les jours : histoire le lundi, découverte le mardi, culture le mercredi, patrimoine le jeudi, spectacle vivant le vendredi et art de vivre le samedi.

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La station de radio est diffusée en DAB+ (Digital Audio Broadcast) à Paris, Marseille et Nice, puis sera progressivement présente dans d’autres grandes agglomérations pour lesquelles Le Figaro va candidater auprès de l’Arcom. La radio est accessible sur les plateformes et sur l’appli Radioplayer. Elle reprend les émissions du Figaro en version audio et propose chroniques, récits et podcasts du groupe. Sa programmation musicale est qualifiée de « soft rock » et concoctée par Secom, au capital duquel le groupe Le Figaro est monté à hauteur de 38,5 %. La société accompagne le groupe sur tous les aspects techniques de ces développements notamment.

Pour l’instant, aucune de ces deux antennes ne propose d’émissions en direct, « en raison du déménagement du groupe mi-avril des locaux du 14 boulevard Haussmann vers des locaux achetés par le groupe » [rue de Provence et à Montparnasse], a expliqué Marc Feuillée, le directeur général du groupe. Un plateau sera consacré à ce pôle audio avec cinq studios télé dont l’auditorium qui permettra des enregistrements en public… que le groupe espère nombreux.

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