Télévision

Le 15 avril, les personnes qui regardaient Canal+ Sport et Prime Video ont pu constater des perturbations dans la retransmission de plusieurs rencontres sportives de haut niveau. En cause, un mouvement social chez AMP Visual. 

Les retransmissions des matches de Ligue 1 de football et de Top 14 de rugby ont été perturbées samedi 15 avril par un mouvement social de techniciens d'un prestataire des chaînes de télévision qui réclament une amélioration de leurs conditions salariales.

Pour les deux matchs de la 31e journée de L1, le choc entre le Paris SG et son dauphin Lens programmé à 21h00 sur Canal+ Sport et le duel Rennes-Reims retransmis plus tôt par Amazon Prime Video, les téléspectateurs ont dû pendant quatorze minutes après le coup d'envoi se contenter d'une retransmission sans les habituels gros plans et ralentis.

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Si la diffusion du match Rennes-Reims a été limitée à une seule caméra, avec un plan général suivant l'action, le son d'ambiance et les commentaires des journalistes de la chaîne, le premier quart d'heure de l'affiche PSG-Lens a été retransmis par quelques caméras, mais loin du dispositif habituel pour un match de cette importance.

A la 15e minute de jeu de ces deux rencontres, la retransmission a repris normalement avec un réalisation utilisant à nouveau toutes les caméras positionnées autour du terrain et différentes valeurs de plan, ainsi que des ralentis. L'impact de ce débrayage a également été ressenti par le corps arbitral, puisque l'arbitrage vidéo (VAR), utilisant la production des diffuseurs, a été indisponible pendant les quatorze premières minutes.

Un responsable du syndicat SPIAC-CGT a expliqué à l'AFP qu'un mouvement de débrayage de 59 minutes (45 minutes avant le coup d'envoi et 14 minutes après le coup d'envoi) du personnel (cadreurs audiovisuels, opérateurs de prise de vue, assistants vidéo et son) de la société de production AMP Visual a été organisé « autour d'une double revendication, la reconnaissance et la revalorisation de leur travail ».

Ce débrayage a également concerné cinq matches de Ligue 2, retransmis en fin d'après-midi sur Prime Video, ainsi que des matches de la 22e journée du Top 14. C'est avec la retransmission sur Canal+ Sport du match entre le Racing 92 et Bordeaux-Bègles en début d'après-midi que le mouvement a débuté. Il s'est ensuite poursuivi pour les autres matches de Top 14 retransmis par le groupe Canal+, dont La Rochelle-Bayonne dans la soirée.

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Dans un communiqué transmis à l'AFP, le directeur des sports Canal+ Thomas Sénécal avait expliqué qu'« un mouvement social chez notre prestataire qui assure la captation de nos matchs de Ligue 1 et Top 14 (risquait) d'impacter la retransmission des rencontres prévues sur nos antennes ».

« Toutes les équipes de Canal+ ont été mobilisées en urgence et nous mettons tout en oeuvre afin d'assurer les diffusions les plus proches des standards proposés habituellement à nos abonnés. Nous espérons un retour rapide à la normale », avait-il ajouté.

« Nous comprenons le désagrément causé aux téléspectateurs sur les premières minutes des rencontres », a, de son côté, expliqué la Ligue nationale de rugby (LNR), espérant également « un retour rapide à la normale ». Le mouvement de débrayage devait se poursuivre, sur ce même modèle, dimanche 16 avril, alors que sept matches de L1 et un dernier match de Top 14 étaient au programme.

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