Le kiosque numérique se lance dans l’audio et le fil d’actu pour accroître son leadership dans un marché qui se consolide et se concentre.
Cafeyn, kiosque à journaux numérique, propose désormais à tous ses abonnés 7 à 9 articles par semaine en audio. De quoi rendre le service utile même quand les yeux ne sont pas disponibles. C’est aussi une façon pour l’entreprise de mettre un pied dans l’audio, dont l’engouement se confirme à travers des usages en pleine expansion. Deux des cinq podcasts les plus écoutés selon l’ACPM émanent désormais de quotidiens d’actualité (Code Source du Parisien et La Story des Échos). D’autre part, Cafeyn étend l’expérimentation de son fil d’actualité en continu à tous ses abonnés en France et au Royaum-Uni. Enfin, à l’occasion de l’élection présidentielle française, le kiosque numérique lance aussi à partir du 31 janvier une campagne de contenus originaux, écrits et audios qui seront offerts gratuitement pendant un mois.
Plateforme multiformats
Autant d’éléments pour aider l’entreprise fondée sur le business de la presse et de l’information à atteindre son objectif : « Passer de kiosque numérique à une plateforme multiformats », affirme Ari Assuied, fondateur et directeur général. Fondé en 2006 sous le nom LeKiosk, Cafeyn compte désormais plus de 2,5 millions d’utilisateurs et emploie 200 personnes en Europe et en Amérique du Nord. Après avoir racheté ses concurrents SFR Presse et le néerlandais Blendle dans le but de devenir un « leader européen du streaming de l’information », le groupe entend poursuivre son extension à l’international.
Déjà très implanté en France, au Royaume Uni et aux Pays-Bas, il vise l’Europe continentale, l’Amérique du Nord et même l’Afrique. Forte de 3 000 titres de presse et de liens noués avec 500 éditeurs, la plateforme est cependant confrontée au départ récent de certains titres français dont L’Équipe (départ repoussé en août 2022 par décision de justice), Le Point ou Ouest-France. Mais le PDG se veut rassurant : « Notre catalogue s’est plutôt enrichi, sur les dernières années. Effectivement, il y a une réflexion de certains médias sur leur stratégie de distribution. C’est légitime mais ce n’est pas une tendance de fond chez les éditeurs », assure, confiant, Ari Assuied qui se refuse à communiquer son chiffre d’affaires.
