Médias

Cette société spécialisée dans la vidéo « éditoriale » reprend son modèle allemand de décentralisation dans une grande ville.

Jean-Philippe Caste, qui dirige ShowHeroes en France, a ouvert en janvier un bureau régional à Lyon à l’adresse de la centaine de personnes influentes dans le digital qui y résident. « Nous nous rapprochons de nos clients, dit-il. La région Auvergne-Rhône-Alpes est le deuxième bassin économique de France, on y observe une accélération au niveau digital et média, le marché s’y déploie assez rapidement avec les relais des grosses enseignes et des nouvelles agences. » Y sont présentes Publicis Media, Re-Mind PHD, 79, Havas, Dentsu, CoSpirit, Allmatik…

Créé en 2016 en Allemagne, installé à Paris depuis 2020, ShowHeroes vise ainsi à se décentraliser dans les grandes villes. « Plus on est proche des agences, mieux c’est », explique le country manager de ce groupe de près de 100 millions d’euros de chiffre d’affaires, avec 450 salariés, dont 10 % en France. Le bureau lyonnais sera piloté par Salim Houmoura, et avec deux à trois personnes à terme. Il regardera aussi vers le Sud, avant une éventuelle implantation à Marseille.

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Les vidéos éditoriales de la société viennent s’insérer automatiquement dans un contexte sémantique lié au contenu d’un éditeur (Prisma, Reworld, Condé Nast, Marie Claire…) et au besoin d’un annonceur. Exemple : le Top 5 de l’achat immobilier neuf pour Capital.fr, avec le soutien d’une banque.

Le studio de ShowHeroes a déjà produit 150 000 vidéos courtes (15 à 20 secondes) dans une vingtaine de catégories, comme la beauté ou les sorties. Seule exception : l’information (news), pour éviter les mauvaises nouvelles. Fin janvier, la société a lancé une solution adaptée à la recherche de vidéo, de brand safety et de contextualisation dans un monde sans cookies : la native CTV (connected TV).

Il s’agit de cibler des contenus précis en fonction d’une demande. Par exemple, le film Fast and Furious pour un annonceur automobile. En partenariat avec LG, Samsung, TCL ou Xiaomi, un algorithme permet alors de connecter une vidéo à un environnement programmes (« semantic matching »). L’entreprise peut aussi créer sur mesure un contenu éditorial afin de servir d’écrin à un annonceur, comme Paco Rabane à l’occasion de la Fashion Week de Londres. Avantage : « Quatre fois plus de souvenir d’une marque, en notoriété spontanée », assure la société.

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