Le syndicat des radios indépendantes, le Sirti, a demandé mercredi 23 septembre aux pouvoirs publics la mise en place d'un plan de relance pour les radios de proximité, durement touchées par la crise économique.
Selon un bilan publié par le Sirti, ces radios de proximité, malgré leurs moyens limités, «étaient souvent les seules radios présentes en local pour assurer l'information des citoyens» durant le confinement.
Et elles paient les conséquences de la crise entraînée par le Covid-19, qui a fait chuter le marché publicitaire, tout particulièrement à l'échelon local, notamment en raison de l'effondrement de l'événementiel et du tourisme: selon l'organisme professionnel, «une radio indépendante sur trois (33%) a procédé à des suppressions d'emplois» cette année, et «si un retour à l'activité normale ne se confirme pas rapidement, 79% des radios indépendantes déclarent qu'elles réduiront encore leur masse salariale en 2021».
Si ces radios ont pu bénéficier d'aides, dont celles du fonds de soutien à la diffusion hertzienne, «il apparaît cependant nécessaire d'aller plus loin», souligne le Sirti.
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Parmi les mesures plébiscitées par ses adhérents, figurent «une exonération significative des cotisations Urssaf sur l'année 2020» et «la mise en place d'un plan de relance pour le média radio à l'image de ce qui a été fait pour la presse, le cinéma ou le spectacle vivant».
«Malgré nos alertes et la mobilisation de plus d'une centaine de parlementaires, attachés aux médias de proximité dans leurs territoires, le gouvernement a refusé notre demande d'exonération de charges sociales», une décision qui «a eu des conséquences terribles sur des centaines d'emplois», estime Alain Liberty, le président du Sirti, cité dans un communiqué. «Il est temps de lancer un grand plan de relance du média radio», ajoute-t-il.
Le Sirti rassemble 170 radios privées locales, régionales, thématiques et généralistes en France, écoutées par 9 millions de Français chaque jour, et qui représentent ensemble un tiers de l'emploi privé du secteur, soit un total de 2 500 salariés dont 500 journalistes.