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Selon le Wall Street Journal, le géant de l'internet réfléchit à passer des accords de partenariat pour développer des informations «premium».

Google a entamé des négociations pour arriver à des accords de licence avec des éditeurs de presse, afin d'atténuer les critiques qui accusent le géant californien de tirer des bénéfices indus de leurs informations, selon des sources proches des discussions. Les négociations entre le moteur de recherche et des organes de presse ne font que commencer, les éditeurs concernés étant pour la plupart en France et dans d'autres pays européens, d'après ces sources. Payer pour des informations serait un revirement pour le géant de la Silicon Valley, très critiqué par les médias ces dernières années pour afficher leur contenu dans les résultats de recherches - et engranger les revenus publicitaires qui leur sont associés - sans contrepartie. Contacté par l'AFP, Google a indiqué vendredi 14 février chercher des façons nouvelles d'aider les éditeurs.

«Nous voulons aider les gens à trouver du journalisme de qualité - c'est important pour une démocratie bien informée et cela aide à soutenir un monde des médias durable», a déclaré Richard Gingras, vice-président de Google pour l'information, dans un communiqué. «C'est un sujet qui nous est cher, et nous discutons avec des partenaires et cherchons des façons nouvelles d'élargir notre coopération avec les éditeurs». Selon le Wall Street Journal, Google réfléchit à des accords pour développer des informations «premium».

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Google a toujours refusé de payer pour les liens vers des articles qui apparaissent dans les résultats de recherches, et n'a pas changé de position sur ce point, ont indiqué à l'AFP des sources au courant du dossier. La firme californienne fait valoir qu'elle génère du trafic vers les sites d'information, et aide ainsi leurs éditeurs à engranger des recettes publicitaires. Via son programme Google News Initiative, le géant travaille déjà avec des éditeurs pour stimuler leur audience et leurs abonnés payants. Confronté à des critiques similaires, Facebook a lancé en octobre un fil d'actualités dédié au journalisme «de qualité», afin de soutenir la presse et d'endiguer le flot de désinformation.

Le président de Facebook, Mark Zuckerberg, avait alors indiqué que certains médias partenaires de cette opération seraient rémunérés, mais sans préciser combien ni selon quelles formules. Les négociations lancées par Google interviennent alors que le géant de la tech est sous pression pour respecter une directive européenne qui a créé un «droit voisin», similaire au droit d'auteur, au bénéfice des éditeurs et agences de presse. Google a indiqué l'an dernier qu'il ne paierait pas les médias européens pour l'utilisation de leurs articles, images ou vidéos en France, premier pays à ratifier la directive, ouvrant la porte à une action en justice contre le géant.

Pour se mettre en conformité avec la loi française, il a imposé de nouvelles règles: les sites d'infos doivent accepter que le moteur de recherche utilise gratuitement des extraits de leurs infos dans ses résultats. Plusieurs organisations de presse dont l'AFP ont déposé plainte contre Google sur la question du «droit voisin» auprès de l'Autorité de la concurrence. Cette dernière pourrait rendre sa décision en mars.

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