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Trois quarts des journalistes considèrent que leurs conditions de travail se sont dégradées ces dernières années, selon une étude CSA.

Les journalistes n'ont pas le moral et cela ne s'arrange pas. Telle est la conclusion du 2e baromètre CSA sur le moral des journalistes, présenté à l'occasion des Assises du journalisme, qui se sont tenues à Poitiers du 8 au 10 novembre. Seuls 47% des personnes interrogées jugent les conditions d'exercice de leur métier satisfaisantes, contre 70% en 2007. Elles sont même 76% à estimer que celles-ci se sont dégradées ces dernières années.

Parmi les évolutions ayant marqué le métier depuis cinq ans, la moitié cite les difficultés économiques de certains groupes de presse, la dégradation des conditions de travail et l'essor du journalisme multimédia, avec notamment le rapprochement des rédactions Web avec celles des supports traditionnels. «L'insatisfaction est particulièrement forte parmi les journalistes de presse écrite et plus encore dans la presse technique et professionnelle», pointe Jérôme Sainte-Marie, directeur du département Opinion du CSA.

Autre enseignement, 62% estiment que les garanties apportées à la liberté des journalistes dans leur travail se sont plutôt détériorées, 6% jugent qu'elles se sont améliorées et 30% qu'elles n'ont pas changé. Quant au rapport des journalistes à l'éthique et à la déontologie, les avis sont partagés: pour 49% des professionnels, ils font bien leur travail, contre 68% en 2007.

Au quotidien, les sources par lesquelles ces derniers tirent leurs informations évoluent également. Ils sont 54% à citer leurs propres contacts comme l'une de leurs principales sources d'information, 36% le travail d'investigation sur le terrain, 35% les services de presse et de communication, 31% les autres médias, 22% les agences de presse et 13% les médias sociaux.

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