«The best of British culture, of BBC programs» accessible par une simple application iPad. Mercredi 27 juillet, la BBC (Worldwide) dévoilait à une poignée de journalistes son application iPad BBC iPlayer, disponible depuis ce matin sur l'Apple Store. La formule, lancée avec délectation par Jana Bennett, présidente des réseaux et du projet iPlayer chez BBC Worldwide, était à la hauteur de l'enjeu que représente cette innovation technologique pour la vénérable chaîne britannique née en 1922 : proposer une sélection de ses programmes via une application iPad lancée consécutivement dans 11 pays: la France, la Belgique, l'Allemagne, l'Italie, le Luxembourg, l'Irlande, les Pays-Bas, le Portugal, l'Espagne, la Suisse, et l'Australie.
Un nouveau chantier digital pour le groupe audiovisuel public, déjà fort du succès de son application en télé connectée. Une application simple et ergonomique, où les programmes sont regroupés par catégories ("entertainement", sciences & nature, comédies, famille & enfants, musique & culture...). L'idée étant de proposer au spectateur novice une sélection des programmes les plus connus de la BBC, notamment côté séries (elle compte dans son catalogue des pépites telles que «Docteur House» ou «Absolutely Fabulous»), mais aussi des productions plus originales, comme le bioptic «Lennon Naked». «L'application donne actuellement accès à 1 500 heures de programmes, auxquelles s'ajouteront chaque mois 100 nouvelles heures de progammes», ajoute Jana Bennett.
Pratique, la fonctionnalité de téléchargement (en 3G ou wifi) permet de stocker des contenus pour les visionner offline.
Abonnement à 6,99 euros par mois
Reste qu'il faudra y mettre le prix: si l'application est gratuite, il n'y aura que quelques contenus en accès gratuit (avec publicité sous forme de pré-rolls sur les vidéos) comme produit d'appel. Pour accéder à l'ensemble des séries et documentaires, il faudra débourser 6,99 euros par mois, ou 49,99 euros pour un abonnement annuel. «Le business model pour un marché international est particulier: on ne pouvait pas proposer un simple service de catch-ups linéaires. C'est un service de vidéo à la demande, où l'on proposera aussi bien des contenus du mois dernier que des archives remontant à 50 ou 60 ans», précise Luke Bradley-Jones, directeur marketing de BBC.com.
Prudente, la BBC y a adjoint un volume restreint de contenus interactifs ou de services, et pas de compléments par pays, tels que des sous-titrages. Est-ce que cela fera le poids, pour des internautes habitués à se procurer gratuitement nombre de séries ? «On représente une alternative au piratage, avec des programmes disponibles en définition de qualité, et des épisodes inédits», argumente Jana Bennett.
Un lancement européen qui a valeur de test: «on va voir combien de personnes s'abonnent, avant un éventuel déploiement mondial d'ici un an. On aimerait aussi lancer la BBC iPlayer aux Etats-Unis et au Canada», souligne Jana Bennett.
