La Commission européenne a lancé une nouvelle offensive, mercredi 20 avril, contre Google et son système d'exploitation des smartphones Android, qui représente plus de 80% de parts du marché mondial. Après un premier acte d'accusation pour abus de position dominante dans la recherche sur internet, en avril 2015, Bruxelles a adressé une deuxième «communication des griefs» concernant cette fois le système d'exploitation et les applications Android, après une enquête ouverte il y a un an. «Au stade actuel de notre enquête, nous pensons que par son comportement, Google prive les consommateurs d'un choix plus large d'applications et de services mobiles, et que l'entreprise freine l'innovation émanant des autres acteurs, en violation des règles de concurrence de l'UE», a expliqué la commissaire chargée de la politique de concurrence, Margrethe Vestager, à Bruxelles. Google peut désormais bâtir sa défense, pour éviter une éventuelle sanction de la part de Bruxelles: une amende qui peut aller jusqu'à 10% du chiffre d'affaires annuel du groupe, soit 7,4 milliards de dollars. La firme de Mountain View, qui a douze semaines pour répondre, a rejeté les accusations de la Commission, arguant qu'«Android a aidé à promouvoir un écosystème remarquable et durable, ouvert à l'innovation». Parmi les plaignants, l'organisation Fair Search, qui regroupe plusieurs entreprises et organisations, tels Trip Advisor et Nokia.



 

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