Marc Lee de Jaguar, Elise Hermant chez BNP Paribas ou Jacques Maire pour l’Exposition universelle… Focus sur six personnalités qui vont compter cette année chez l’annonceur.
Marc Lee, sur les traces de la nouvelle Jaguar
Jaguar, année 0. Le monde automobile est aux aguets : le gros félin britannique, dont les ventes ne ronronnent plus, entame une transformation profonde et historique, portée en France par Marc Lee, le nouveau brand director de Jaguar Europe au sein du groupe JLR (qui réunit les marques Jaguar et Land Rover), filiale de l’indien Tata Motors. Marc Lee est le grand ordonnateur du virage du constructeur au tout électrique, comme le veut la feuille de route « Reimagine » établie en 2021. Car la trajectoire de Jaguar fait le pari d’une mise à l’arrêt de la production de son ancienne gamme sur l’année 2025 pour une mise sur le marché en 2026 de son nouveau modèle « Type 00 » : un imposant coupé de 5 mètres de long, avec une puissance de 1000 chevaux et une autonomie de 770 km, décliné en deux versions (rose ou bleu) et a priori vendu aux alentours de 130 000 euros. La nouvelle identité et le prototype automobile ont été dévoilés fin 2024 et font l’objet de nombreux commentaires et critiques, dont un détournement publicitaire par Burger King. Pour cause : le rebranding est radical pour une griffe vieille de plus de cent ans. Et certains s’interrogent sur la cible de cette nouvelle voiture électrique de luxe. Quelle qu’en soit l’issue, le cas de Jaguar fera date.
Marie-Laure Denis et Sarah Lacoche, unies contre les arnaques en ligne
Mieux protéger les consommateurs et internautes dans l’espace numérique : c’est l’objet du nouveau protocole de coopération signé, fin novembre, par Marie-Laure Denis, présidente de la Cnil (la Commission nationale de l’informatique et des libertés qui œuvre notamment pour la protection des données personnelles) et Sarah Lacoche, directrice générale de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes). Le renforcement de cette collaboration, instituée dès 2011 et revue une première fois en 2019, vise à développer de nouveaux axes de partage d’information, à veiller à un cadre harmonisé d’interprétation juridique, à mutualiser les outils et techniques d’enquête ou encore à sensibiliser le grand public aux cybermenaces. L’annonce de cette coopération intervient alors que se prépare en 2025, au niveau européen, le Digital Fairness Act (le DFA). Ce nouveau règlement de la Commission européenne aura pour but d’assurer que les consommateurs bénéficient d’un niveau de protection et d’équité comparable en ligne et hors ligne. Le DFA s’attaquera aux dark patterns (tromperies et manipulations sur le web) et aux mauvaises pratiques de l’influence marketing. L’alliance des deux institutions permettra donc à la France d’occuper une place de premier plan.
Elise Hermant, l’image de BNP Paribas
Alors que 2025 marquera les 25 ans de la fusion entre BNP et Paribas, Elise Hermant, directrice de la communication du groupe bancaire et membre du comex, sera sur plusieurs fronts cette année. BNP Paribas a notamment pour ambition de poursuivre son accélération sur le B to B, en s’appuyant sur la campagne « For those who move the world » [Pour ceux qui font avancer le monde], lancée dans douze pays européens dont la France au printemps 2024. Menée avec Publicis Spain, Publicis Conseil, Players Paris et Havas Media, celle-ci se centre sur ses clients entreprise et institutionnels, parmi lesquels les Français Bonduelle, Electra ou Exotec. Autre enjeu pour la banque : émerger en tant qu’acteur technologique de premier plan dans les écosystèmes dédiés. Elle compte pour cela sur une série de partenariats, tels que celui noué avec Mistral AI l’été dernier. Sur un autre volet, à l’occasion des 60 ans de la loi du 13 juillet 1965 qui permet aux femmes, entre autres, d’ouvrir un compte bancaire sans l’accord de leur mari, la banque prévoit également une communication dédiée.
Bruno Maquart, dans la maison des sciences
Fermé en 2020 pour rénovation, le Palais de la découverte rouvrira ses portes le 6 juin prochain. Un jour que Bruno Maquart, président d’Universcience, l’établissement public du Palais de la découverte et de la Cité des sciences et de l’industrie, à Paris, a d’ores et déjà marqué d’une pierre blanche. Un plan de communication adéquat sera déployé pour l’occasion, sur un temps long, puisque la réouverture sera complète en 2026. Deux expositions démarreront dès juin, l’une sur l’intelligence artificielle et l’autre sur la transparence.
Jacques Maire, à la conquête de l’Exposition universelle
L’Exposition universelle de 2025, organisée à Osaka du 13 avril au 13 octobre, marquera l’actualité en tant que vitrine mondiale de créativité et plateforme diplomatique majeure. Pour la France, elle représente un enjeu stratégique : consolider sa place économique au Japon tout en regagnant l’intérêt des jeunes Japonais, dont les goûts se tournent davantage vers la Corée du Sud et les États-Unis. Jacques Maire, président de Cofrex (Compagnie française des expositions) et commissaire général de la section française à l’événement, pose le décor pour la France avec l’installation d’un pavillon axé sur le thème de « l’hymne à l’amour ». La stratégie repose sur une approche émotionnelle et immersive. Ce pavillon mettra en avant des industries phares, avec un « voyage initiatique » à travers la France et des expositions temporaires thématiques (art, technologie, etc.). Le projet, financé à 75 % par l’État français et à 20 % par des entreprises partenaires, mobilise des acteurs prestigieux comme LVMH et Axa. Il cherche également à attirer des nouveaux partenaires pour amplifier son impact.
