SANTÉ

Les utilisateurs de Doctolib pourront désormais centraliser dans l'application toutes leurs informations de santé, antécédents, traitements, vaccins... Comme dans «Mon Espace Santé», le service numérique développé par l'État. Une concurrence que dément la plateforme. 

L'application Doctolib installe une fonctionnalité permettant à ses utilisateurs de rassembler et partager leurs informations de santé, mais ne veut pas concurrencer « Mon Espace Santé », a déclaré son patron Stanislas Niox-Chateau dans une interview publiée mardi 19 novembre par Ouest-France.

Les utilisateurs de l'application pourront y « rassembler toutes leurs informations de santé, leurs antécédents, leurs traitements, leurs allergies, leur carnet de vaccination... », annonce Stanislas Niox-Chateau. « Il leur suffira d'un clic pour les partager avec leurs soignants, pareil avec celles de leurs proches. Des rappels de prévention personnalisés y seront bientôt aussi disponibles », ajoute-t-il. 

Interrogé sur un possible empiètement sur les plates-bandes de « Mon Espace Santé », le carnet de santé numérique développé par l'Etat, qui revendique aujourd'hui 15 millions d'utilisateurs, Stanislas Niox-Chateau répond par la négative. « Mon Espace Santé est un coffre-fort numérique et un carnet de santé », alors que l'objectif de Doctolib est « de rendre les patients vraiment plus autonomes, en leur apportant l'information qui les concerne au bon moment ». « Nous discutons avec les pouvoirs publics pour créer le plus d'échanges possibles entre nos solutions et Mon Espace Santé », précise le dirigeant. 

Lancement d'un assistant de consultation IA

Le champion de la prise de rendez-vous en ligne, devenu l'une des vedettes de la tech française, cherche à élargir ses positions dans le numérique de santé, en développant sa gamme de services numériques à destination des soignants et leurs patients. Côté soignants, Doctolib vient ainsi de lancer un assistant de consultation à base d'intelligence artificielle, qui automatise la rédaction du compte rendu de consultation. Pour les patients, Doctolib prévoit notamment de proposer en 2025 et 2026 « du contenu médical personnalisé par pathologie, pour que les patients aient la bonne information », selon la plateforme. 

Stanislas Niox-Chateau, qui, il y a un an, envisageait la rentabilité de Doctolib au début de 2025, botte en touche lorsqu'il est interrogé sur la tenue de cet objectif. « On est maîtres de notre destinée. On est une entreprise indépendante dont l'Etat est un des premiers actionnaires. On réinvestit beaucoup dans l'amélioration de nos produits », se borne-t-il à indiquer. Créée il y a onze ans, Doctolib emploie aujourd'hui 3 000 personnes. L'entreprise est également implantée en Allemagne, et depuis peu en Italie, Belgique, Pays-Bas et Angleterre.

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