Paris Games Week, les élections américaines ou le bilan du Salon de l'auto... Le directeur de l’engagement de la Macif Alban Gonord revient sur les grandes actualités de la semaine.
Le salon du jeu vidéo Paris Games Week qui se tient du 23 au 27 octobre.
Cet événement s’apprête à accueillir 180 000 visiteurs au parc des expositions Porte de Versailles. C’est le plus grand salon français du jeu vidéo. Dans l’Hexagone, il y a presque 40 millions de passionnés, et aujourd’hui, on peut considérer cet univers comme un média. La Paris Games Week est aussi l’occasion de tester de nouveaux formats. Ainsi, La Macif organise l’opération « Cross Gen » avec Domingo : une compétition d’e-sport intergénérationnelle, diffusée sur Twitch. Cet événement va opposer des seniors, entraînés depuis plusieurs semaines, à des jeunes joueurs. Si l’on choisit Twitch comme média en s’appuyant sur des streamers, c’est parce que la puissance de ce canal permet de toucher largement les jeunes générations.
Les élections américaines qui entrent dans leur dernière ligne droite, et sont marquées par le poids démesuré des réseaux sociaux.
Je porte un regard attentif, indécis et distant sur ce scrutin : je ne sais pas ce qu’il va se passer. On souhaite plutôt la victoire d’un candidat ouvert et qui maintiendrait des relations étroites avec l’Europe. C’est un scrutin passionnant à suivre, mais il est difficile de faire le lien avec nos propres élections. Ce qui me frappe, c’est que ces élections n’appartiennent plus au champ du politique : elles relèvent des médias, des réseaux sociaux. Nous le constatons aussi en France, grâce aux travaux que nous menons avec la Fondation Jean Jaurès : il n’y a jamais eu aussi peu de crédit accordé à la parole politique. Il y a même une forme de discrédit du fait de voter qui nous interroge sur la perception des élections. On a l’impression que le politique se fait ailleurs qu’avec les représentants du peuple. Dans ce nouvel ordre, les marques ont un rôle de plus en plus important à jouer.
Au même moment, la Macif qui organise des élections XXL.
Oui, en novembre, nous appelons nos 5,8 millions de sociétaires à voter pour élire leurs représentants. C’est le plus gros scrutin organisé par une entreprise en France, et il se tient tous les quatre ans. Cela requiert une logistique considérable : matériel de vote électronique, papier, application… On note d’ailleurs un attachement très fort au papier : 70 % du scrutin se joue encore là. Avec ce vote, les sociétaires agissent directement sur la gouvernance de la mutuelle.
Dans la foulée, en décembre, nous lancerons l’année 3 de notre territoire de marque. Cela fait trois ans que l’on s’appuie dans nos campagnes sur nos sociétaires, qui s’expriment sans filtre. Depuis, tous les indicateurs de notoriété ont progressé et nous sommes depuis deux ans la marque préférée des Français de ce secteur. Ce territoire de marque est d’ailleurs largement copié, imité par nos concurrents.
Le Salon de l’auto qui a attiré 500 000 visiteurs.
Il y a plusieurs tendances de fond : la baisse significative des ventes de véhicules neufs et un report des Français sur les véhicules d’occasion. Aujourd’hui, l’automobile neuve fait rêver une partie plus réduite des consommateurs. L’objet voiture laisse progressivement la place aux usages de la mobilité, c’est que l’on constate en tant que premier assureur automobile de France. Les consommateurs regardent davantage la praticité, le prix, les usages, l’impact environnemental… La vérité du produit se joue ailleurs, et plutôt dans les usages. Il n’y a plus cette starification du produit que tous les consommateurs rêvent d’acheter. D’autant qu’ils ne peuvent souvent plus se l’offrir.
En parallèle, l’électrification des voitures avance dans les pays industrialisés, mais dans l’Hexagone, on constate que les Français tiennent toujours aux véhicules thermiques qui représentent une part importante des ventes d'occasion. La transition va être moins rapide dans notre pays, contrairement à la Chine qui a pris beaucoup d’avance.