Alors que les grands groupes ont décidé de communiquer auprès des millions de touristes qui viendront assiéger la capitale pendant les Jeux, plusieurs marques ont fait le choix de cibler les Parisiens.
L’office de tourisme s’attend à accueillir 15,3 millions de spectateurs dont 12 % venant de l’étranger. Face à cet afflux les marques se sont mises à la page comme McDonalds qui a dévoilé une campagne de prononciation de ses produits en plusieurs langues.
Mais si Paris 2024 est un événement planétaire, c’est également un événement qui se déroule au plus près des Parisiens et plusieurs marques ont fait le choix de les cibler.
« Cet été, des millions de touristes du monde entier affluent dans la capitale pour un événement historique. La question de la mobilité à Paris est critique et le moindre déplacement se transforme en cauchemar… L’été 2024 sera compliqué pour les habitants d’Île-de-France ! », insiste Heetch sur LinkedIn. L’entreprise de VTC sort une campagne insolite, avec BETC, où elle incite les touristes à commander un Uber « et comme ça, cet été, on se réserve pour les Franciliens ». Une manière pour l’entreprise de renforcer une nouvelle fois son positionnement autour de la banlieue.
Partenaire de ceux qui n’ont pas de partenaire
Dans un autre genre, Pitaya, food thaïlandaise, a également décidé de se mobiliser pour les Parisiens et leur offre un code promo pour profiter de -20% de réduction sur les commandes sur place, à emporter et en click & collect. Dans une campagne d’affichage décalée, la chaîne de food thaïlandaise se revendique ainsi partenaire officiel des Parisiens « qui ne sont pas digital nomades », « qui ne sont pas nés à Aix » ou « qui n’ont pas de maison dans le Perche ». « On se rend compte qu’il y a beaucoup de marques qui sont partenaires officiels de plein de gens et on a envie d’être les partenaires officiels de ceux qui n’en n’ont pas », entame Olivier Lopez, président de l’agence Joga.
Pitaya, désormais accompagné par Joga depuis le début de l'année 2024, cherche à se rapprocher du quotidien de ses clients. « Le quotidien est fait de plein de choses, qui sont plus ou moins exaltantes avec des galères… Les Parisiens qui restent vont vivre un truc incroyable mais ils vont quand même subir pas mal de choses, on leur met un peu de baume au cœur avec cette campagne. »
Ainsi, l’agence s’est inspirée de clichés pour les affiches. « On a détourné le fameux digital nomade, la maison dans le Perche – on sait très bien que le Perche est le 21e arrondissement de Paris – ou encore ceux qui disent « c’est cool paname quand ça se vide »… L’idée était de rassembler autour de ces insights sur lesquelles tout le monde peut se reconnaître », explique Olivier Lopez.
Swile a également décidé de prendre le contre-pied en s’affichant dans le métro parisien. Dans une campagne, en interne, déclinée en grec, japonais ou encore espagnol... La marque explique les avantages de la carte et de ses services, donnant une deuxième affiche en français : « Ce que l’on disait aux touristes indiens, c’est que contrairement à vous, ils ne peuvent pas utiliser Swile pour payer leur déj. » Si ces marques se distinguent à leur manière dans ces campagnes, elles utilisent l’humour, de quoi amuser les Parisiens qui ne vivraient pas ces JO avec le sourire.