L’association StopVEO a lancé une campagne contre le cercle vicieux de l’héritage de la violence entre parents-enfants.
Un parent ayant subi des gifles ou des violences verbales quand il était petit sera plus enclin à en infliger à ses propres enfants : l’association StopVEO lance mardi une campagne de sensibilisation pour tenter de « briser le cercle vicieux » de l'« héritage » de la violence. « Ne laissons pas la violence faire partie de notre histoire », clame l’association de lutte contre les VEO, acronyme de violences éducatives ordinaires, terme qui recouvre à la fois les violences physiques, psychologiques et verbales.
Un spot de 30 secondes, imaginé par Publicis Conseil, sera diffusé à la télévision à partir du lundi 29 avril, veille de la Journée nationale de la non-violence éducative. Une version longue, de 2 minutes 47 secondes, est, elle, diffusée à partir de ce mardi sur les réseaux sociaux de StopVEO - Enfance sans violences. « L’enfant, victime de violence, se construit en conservant ce schéma familial, et reproduit, adulte, ce qu’il a toujours connu », souligne l’association, qui lance ainsi avec l’agence Publicis Conseil sa quatrième campagne de sensibilisation aux violences faites aux enfants.
Une loi adoptée en 2019 a modifié le Code civil, en ajoutant l’alinéa suivant : « l’autorité parentale s’exerce sans violences physiques ou psychologiques ». Mais selon un baromètre des VEO - Ifop pour la Fondation pour l’Enfance mené en mai 2022 auprès d’un échantillon de 1 314 parents d’enfants âgés de 0 à 10 ans, 79 % d’entre eux admettent commettre au moins une VEO (comme crier très fort, le mettre au coin, le priver de quelque chose, donner une gifle) et 23 % reconnaissent donner des fessées. StopVEO, créée en 2016, milite pour que « chaque enfant ait droit à une éducation sans violences », clé selon cette association à la construction d'« adultes équilibrés et apaisés ».