Greenpeace France a annoncé avoir mené des actions simultanées contre cinq entreprises et un syndicat «qui incarnent le système agro-industriel actuel et sont responsables de la crise sociale et environnementale qui touche aujourd’hui ce secteur».
Alors que le salon international de l’agriculture s’ouvrira samedi 24 février à Paris, Greenpeace demande « une meilleure rémunération des agriculteurs, la définition d’un cap clair pour mettre en œuvre la transition de notre système agricole et un encadrement strict des pratiques de l’agro-industrie », selon un communiqué publié jeudi 22 février.
L'organisation internationale a mobilisé une trentaine d’activistes pour mener des actions simultanées dans six villes françaises, ciblant quatre entreprises de l’industrie agroalimentaire, un géant de la grande distribution E.Leclerc et le syndicat agricole majoritaire FNSEA.
C’est ainsi que, selon Greenpeace, le logo du groupe LDC (Le Gaulois et Maître Coq), premier producteur de volailles en France, a été démonté à Sablé-sur-Sarthe (72) et remplacé par une banderole : « LDC se gave : agrobusiness coupable ». À Lisieux (14), le panneau de l’usine Lactalis-Nestlé a été remplacé par « Agrobusiness coupable », selon le même communiqué. Il est reproché au premier groupe mondial de produits laitiers de s’enrichir « sur le dos des éleveurs mais aussi des consommateurs, en multipliant les scandales sanitaires et financiers ».
Bayer et E.Leclerc pointés du doigt
À Toury (28), c’est le géant Bayer, numéro un mondial des semences et des pesticides, producteur du Round-up, qui a été ciblé. Son logo a été également remplacé par la banderole « Agrobusiness coupable ».
À Landerneau (29), le groupe de distribution E.Leclerc n’a pas non plus été épargné. Il a lui aussi été délesté de son logo, qui a été remplacé par la banderole « Leclerc se gave : agriculteurs exploités ». Il lui est reproché de faire « des bénéfices sur le dos non seulement des agriculteurs mais aussi des consommateurs, en pratiquant des marges colossales sur ses produits et en menant de surcroît ses négociations commerciales de façon opaque ».
Enfin, le groupe financier Avril et la FNSEA ont été la cible d’actions du même type à Bruz (35) et à Paris. Leurs logos ont été déboulonnés au profit de messages de dénonciation : « Avril se gave : agriculteurs exploités » et « Agrobusiness coupable » pouvait-on lire sur des banderoles.