Concurrence

En pleine offensive du gouvernement contre les pratiques commerciales trompeuses sur les réseaux sociaux, l'exécutif a contraint plusieurs influenceurs dont Illan Castronovo et Simon Castaldi à afficher sur les réseaux sociaux un message rédigé par la Répression des fraudes.

« Les agents de la DGCCRF ont initié une injonction administrative à l'encontre de Illan CASTRONOVO », est-il indiqué depuis mercredi soir sur le compte Instagram de l'influenceur, suivi par 2,2 millions d'abonnés. « Sur son compte Instagram et sur ses chaînes Telegram, celui-ci affirme d'un service de conseil en paris sportifs qu'il augmente les chances de gagner aux jeux d'argent et de hasard », poursuit le message de la DGCCRF.

Illan Castronovo est également accusé de donner « l'impression qu'un service de reversement en argent d'une partie du solde du Compte Personnel de Formation en contrepartie d'une simple inscription à une formation est licite, alors qu'il ne l'est pas. » Enfin, Illan Castronovo « n'indique pas l'intention commerciale de ses publications à visée publicitaire. » « Ce sont des pratiques commerciales trompeuses au sens du code de la consommation », insiste le message de la DGCCRF.

Ce cas n'est pas isolé. Parmi les autres influenceurs contraints de publier sur leurs réseaux sociaux de tels messages, Simon Castaldi, qui compte 342 000 abonnés. Il est accusé de n'indiquer sur Instagram « ni l'intention commerciale de ses publications, pourtant en relation directe avec la promotion de biens ou services, ni les marques pour lesquelles il réalise ces communications ». « Je reconnais et j'assume mes erreurs », a réagi Illan Castronovo dans une story publiée sur Instagram. Mais « je ne fais pas partie des "influvoleurs", je n'ai pas pris d'amende et (...) ça fait un peu plus de deux ans que je ne fais quasiment plus de placement de produit », continue-t-il.

Autre influenceuse épinglée, Capucine Anav, qui a dû publier le même message sur son compte Instagram. D'autres pourraient bien suivre. En mai, la Répression des fraudes avait indiqué avoir épinglé au premier trimestre 30 influenceurs pour des pratiques commerciales trompeuses, et 16 d’entre eux devaient être renvoyés devant la justice.

Les messages rédigés par la DGCCRF sont publiés alors que le Parlement a définitivement adopté le 1er juin une proposition de loi destinée à mieux encadrer le secteur des influenceurs, dont le nombre est estimé à 150.000 en France. Le texte interdit notamment la promotion de certains pratiques comme la chirurgie esthétique et restreint la promotion des jeux d'argent et de hasard.

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