Engie a conclu avec Google un contrat d'achat d'électricité pendant 12 ans au Royaume-Uni à partir du projet éolien offshore de Moray West, au large des côtes écossaises.
L'énergéticien français Engie a annoncé jeudi avoir conclu avec le géant américain Google un contrat d'achat d'électricité de 100 MW pendant 12 ans au Royaume-Uni à partir du projet éolien offshore de Moray West, au large des côtes écossaises. Au total, « Engie fournira à Google plus de 5 TWh d'énergie verte provenant du projet Moray West » dans le cadre d'un PPA (Power Purchase Agreement), un contrat d'énergie renouvelable de long terme, a annoncé le groupe français dans un communiqué. Le montant n'a pas été divulgué.
Ce parc éolien d'une capacité de production de 882 MW, dont la mise en service est prévue dès 2025 dans le Moray Firth (nord-est de l'Ecosse), fait partie des projets en développement d'Ocean Winds, une joint-venture dédiée à l'éolien offshore détenue à 50/50 par EDPR et Engie.
« Ce nouvel investissement dans les énergies renouvelables britanniques nous rapproche un peu plus de notre objectif de fonctionnement total avec de l'énergie décarbonée d'ici 2030, et signifie qu'en 2025 », l'activité de Google au Royaume-Uni, « fonctionnera grâce à une énergie décarbonée à 90% ou presque », a commenté Matt Brittin, président de Google EMEA (Europe-Moyen-Orient-Afrique) dans un communiqué commun.
« Ce contrat démontre la force du portefeuille renouvelable du Groupe, avec 37 GW d'actifs renouvelables, un atout majeur pour nos clients dans leur stratégie de décarbonation », a souligné pour sa part Paulo Almirante, directeur général adjoint d'Engie en charge des activités renouvelables et Gestion de l'énergie.
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Cette électricité permettra d'alimenter des data-centers et des bureaux de Google au Royaume-Uni, a précisé Engie.
« Avec un facteur de charge de 50%, soit l'équivalent de la moitié de toutes les heures de l'année, l'éolien offshore représente un profil de production beaucoup plus régulier », que l'éolien terrestre, a expliqué à l'AFP Jérôme Malka, vice-président d'Engie GEMS, l'entité en charge des approvisionnements et de la gestion des risques.
« Pour garantir la visibilité des revenus du futur projet, une partie à hauteur de 294 MW s'appuie sur un mécanisme de soutien public britannique qui garantit un prix d'achat sur 15 ans, 100 autres MW sont garantis par les achats privés de Google et 350 MW sont contractés avec d'autres entreprises », a indiqué Jérôme Malka.
Il s'agit du troisième partenariat d'achat d'énergie renouvelable conclu entre Google et Engie après la Belgique et l'Allemagne. Ce « travail collaboratif » a en outre donné lieu à un autre partenariat portant sur le développement d'outils à partir de l'intelligence artificielle pour optimiser la production renouvelable, selon Engie.
Engie ambitionne d'atteindre en 2030 80 GW de capacités renouvelables installées.