Rien n’est encore officiel et personne ne veut commenter. Selon des informations d’Ad Age, citant des sources proches de la compétition, le géant Facebook, devenu Meta, privilégie le géant français Publicis pour la gestion de son budget média en choisissant Spark Foundry. Quatre des géants de la pub (WPP, Havas, Publicis et Dentsu) s’opposaient depuis six mois dans une compétition orchestrée par ID Comms pour gagner un pactole d’investissements média qui dépasserait les 750 millions de dollars selon Comvergence, voire le milliard selon des sources du Wall Street Journal. L’agence sortante Mindshare (WPP) s’était retirée de la course en juillet. Et c’est donc, dans la dernière ligne droite, Publicis qui gagne les faveurs de Mark Zuckerberg, afin de valoriser son écosystème. Le sujet est épineux car Facebook fait face à différents défis d’ampleur. La société est prise dans diverses controverses depuis plusieurs semaines. La première a concerné l’effet de sa plateforme Instagram sur les adolescents, accusée d'entailler leur confiance en eux, notamment sur le physique. La deuxième concerne les différentes révélations de la lanceuse d’alerte Frances Haugen, qui a fait fuiter un grand nombre d’échanges et de discussions internes, révélant des arbitrages douteux de la plateforme, préférant favoriser son profit plutôt que de questionner les conséquences de ses plateformes : son impact sur les adolescents, sur le rapport à l’information, et sur la démocratie. L’autre point important consistera à positionner convenablement le nouveau nom du groupe, Meta, qui matérialise le pari de Facebook sur les métavers. Un monde virtuel que Mark Zuckerberg perçoit comme l’avenir du web social, et du web, même, en général. Un bouleversement plus profond qu’on ne le pense et que Publicis devra accompagner.