La France doit devenir la «première puissance de la tech» en Europe, un défi «qui requiert encore beaucoup d'efforts mais est à notre portée», a estimé jeudi 30 septembre le président de la République, Emmanuel Macron, dans un discours enregistré en vidéo pour les startups de la French Tech réunies à Bercy.
Le Royaume-Uni en pole position
L'actuel champion européen de la tech, le Royaume-Uni, «crée deux fois plus de startups par an, et les levées de fonds» qui y sont réalisées «sont d'un montant moyen supérieur», mais «nous pouvons atteindre ce niveau, et même le dépasser», a estimé Emmanuel Macron. Le plan d'investissement que l'exécutif doit présenter dans les semaines à venir misera en particulier sur les nouvelles technologies industrielles, a-t-il tenu à rappeler.
France 2030 visera à «construire des acteurs technologiques de demain, dans le numérique, dans l'hydrogène, dans les batteries, dans l'espace, dans la santé, et la culture aussi», a-t-il dit. «Je vous invite à intensifier vos propositions pour le projet de France 2030. J'en présenterai les grandes lignes, mais ce sera un processus où vous aurez un rôle clé», a-t-il ajouté. «La France est sur le point de réussir son pivot» vers une économie de l'innovation et «c'est tout le sens de France 2030 que de l'accélérer», a-t-il résumé dans un registre -comme souvent- très performatif.
Appel du pied
Le secrétaire d'État au numérique, Cédric O, avait convié jeudi soir à Bercy quelques centaines d'entrepreneurs de la French Tech, une structure mise en place pour rapprocher l'État des jeunes pousses et aider celles-ci dans les premières années de leur développement. «On veut que ce soit un entrepreneur» qui porte le futur projet de petit réacteur nucléaire (SMR, small modular reactor), a déclaré à cette occasion Cédric O. Avant de finir par un appel du pied on ne peut plus explicite: «Lequel ou laquelle d'entre vous prendra ce risque ?».