Le monde peine à sortir de la crise financière. Les matières premières s’enflamment encore et la consommation des ménages a du plomb dans l’aile. Mais c’est par la digitalisation progressive qu’une nouvelle économie arrive. Les réseaux sociaux se démocratisent et joueront un rôle dans la constitution des « révolutions arabes ». La 4G se déploie dès 2011 et permet à la vidéo de se matérialiser n’importe où, augmentant notre avidité pour l’information rapide. Sur les courts de tennis, les Big Four (Nadal, Djokovic, Federer et Murray) monopolisent toutes les finales des grands tournois. Dans les sonos, le streaming enterre le CD pendant que le Vinyle refait surface. On écoute le sacre des Daft Punk, qui, avec Pharell Williams, demandent à chacun d’être « Happy ».
Les avancées en IA : La décennie sera indubitablement marquée par les progrès réalisés dans un domaine de l’intelligence artificielle : l’apprentissage profond. Il profite à plein des avancées réalisées par Yann le Cun, chercheur en robotique français, notamment sur les réseaux neuronaux convolutifs, sur lesquels il planche, avec d’autres, depuis près de 20 ans. Ils arrivent à maturité grâce à l’éventail de données numériques récoltées en masse, et qui leur permet de mieux converger. Cela posera les bases de nouveaux business, consistant à obtenir davantage de données, pour mieux faire progresser ces types d’algorithmes.
Uber : Derrière une simple application de chauffeurs privées, tout un modèle qui changera la face du monde, et donnera naissance à un nouveau mot: l’uberisation. Simple application mobile de mise en relation entre des chauffeurs indépendants, et des clients soucieux de sécuriser leurs déplacements, Uber sera la source de nombreuses violences, venant gratter sur le territoire des taxis. Au delà de l’application, Uber fera figure d’exemple pour le business du 21e siècle: désintermédiation, experience client, et modèle économique basé sur la dette… Depuis sa création, la société n’a toujours réalisé aucun profit.
La cigarette électronique : Si le premier modèle date de 1963, le concept renaît en 2004 en Chine, sous la forme de cigarette sans fumée. Le concept par résistance chauffante vaporisant du liquide, naît lui en 2009. Il se répandra autour du monde et profitera en France de l’interdiction des bars à sourire. Bon nombres d’indépendants reprendront les bails commerciaux pour se lancer dans le business de la Vape sous forme de franchise. Vendue comme une aubaine pour arrêter le tabac la cigarette électronique est bien partie pour enterrer la tige, la clope… et le marché du briquet ! Les gigantesques cigarettiers eux-même l’ont compris.
Les objets connectés : La forte croissance du système applicatif des mobiles et le travail réalisé sur l’ergonomie permet de simplifier les usages et crée une épidémie de connexion. Tous les objets peuvent se réinventer, devenir gadget, pourvu qu’on leur intègre un dispositif wifi permettant de se connecter. On peut ainsi arroser ses plantes à distance, contrôler son chauffage avant de rentrer chez soi. La connexion des objets tournera presque à la lubie, comme avec le papier toilettes connecté, le préservatif connecté, la brosse à cheveux connecté… pressant le monde dans la mesure de tout, jusqu’à la démesure.