Les clubs de vacances Belambra ont été condamnés par le tribunal judiciaire de Paris pour avoir appliqué des «conditions générales de vente illicites» ces dernières années, a annoncé jeudi 1 avril l'association de défense des consommateurs Familles Rurales, qui avait lancé les poursuites. Dans une décision du 15 décembre 2020 consultée par l'AFP, le tribunal a en outre condamné la société Belambra Clubs à verser à Familles Rurales, qui l'avait assigné en août 2017, «15.000 euros en réparation du préjudice porté à l'intérêt collectif des consommateurs». Le tribunal judiciaire a tout d'abord déclaré illicites des conditions générales de ventes des séjours individuels et de groupes datant des 10 mai 2017 et 12 juillet 2018, proposées par la société Belambra Clubs, «en raison du caractère illisible de leur typographie».
Pas de congés pour le vacancier
Il a également jugé illicites ou abusives des clauses de ces conditions générales de ventes datées des 29 novembre 2018 et 7 octobre 2019 des séjours individuels, relatives au «transport, aux pertes, vols, dégradations», à la «modification du séjour du fait du client» ou à «l'annulation du fait du client». Par exemple, selon l'une des clauses pointées du doigt, lorsqu'un consommateur renonce à un voyage en raison d'une modification du contrat émanant de Belambra Clubs, la société «s'autorise alors à conserver les frais de dossier et d'assurance, ce qui crée un déséquilibre entre les droits et obligations des parties», a estimé le tribunal. Des conditions de vente des séjours de groupes ont aussi été jugées illégales, en particulier celles ayant trait aux «réservations à moins de 30 jours du départ», à la «révision du prix», aux «frais de dossier» ou encore à une «modification du fait du client». Le groupe a été condamné à supprimer ces clauses figurant «dans ses conditions générales de vente datées du 7 octobre 2019», dans un délai de deux mois à compter de la signification du jugement, et à publier ce jugement sur son site internet pendant six mois.
Contacté par l'AFP, Belambra qui compte une cinquantaine de clubs de vacances sur tout le territoire national et dont le groupe Caravelle, entré au capital en 2014, est devenu l'actionnaire unique, a indiqué avoir fait appel le 8 mars de cette condamnation, sur laquelle il ne souhaite pas s'exprimer.