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Le Comité Colbert, qui regroupe les grands noms français du luxe, lance pour la première fois une campagne publicitaire afin de défendre l'ancrage territorial du secteur.

Le Comité Colbert, qui regroupe les grands noms français du luxe, lance pour la première fois mercredi 10 mars une campagne de publicité pour défendre l'ancrage territorial du luxe, son savoir-faire français et ses milliers d'emplois. Fondé en 1952, il regroupe plus de 80 maisons françaises (Chanel, Cartier, Guerlain, LVMH, Hermès, Kering mais aussi l'Hôtel Ritz ou encore Château d'Yquem) et n'avait encore jamais fait de campagne publicitaire en son nom propre.

En écho au plan France Relance du gouvernement, trois visuels seront diffusés dans la presse pour défendre le rôle du luxe français qui «continue d'ouvrir des sites en région», constitue la «première école de chevaliers» des arts et des lettres (66 artisans décorés depuis 2006) et crée «des objets de désir durable». Les maisons du comité représentent 14 métiers implantés dans toute la France (cuir et maroquinerie, gastronomie, design et décoration, édition, haute couture et mode, faïence et porcelaine, joaillerie et horlogerie, musique, orfèvrerie, automobile, parfums et cosmétiques, verre et cristal, hôtels et palaces, vins et spiritueux).

Neuf sites supplémentaires en cours d'ouverture

Une vingtaine de sites ont ouvert depuis 2015, rappelle le comité, représentant «environ 3 500 emplois directs», et neuf sites sont en cours d'ouverture pour la maroquinerie et les métiers d'art. «Presque tous les territoires français bénéficient, d'une façon ou d'une autre, des emplois du luxe», tient à souligner le comité. «Aucune autre industrie en France, employant directement et indirectement un million de personnes, affiche un tel ancrage dans les territoires tout en continuant d'y investir massivement avec neuf ouvertures de sites dans les mois à venir et l'embauche de milliers de salariés avec ou sans qualification», insiste une nouvelle fois Bénédicte Epinay, déléguée générale du Comité Colbert.

«Avec 14 écoles au sein de nos maisons, l'industrie du luxe est entièrement mobilisée pour la sauvegarde et la transmission des savoir-faire d'excellence confrontés à un manque de dispositifs de formation. Pour autant, chaque année, plus de 10 000 postes en production ne trouvent pas preneurs», ajoute-t-elle. Les maisons de luxe manquent par exemple de tireurs de peau dans le cuir, de peintres sur céramique, de polisseurs en haute joaillerie, de brodeurs dans la mode, d'orfèvres, de vendeurs de parfums, de cuisiniers, de pâtissiers... Des métiers qui peuvent être appris dans certaines maisons: «10 à 13% des effectifs des maisons de luxe françaises sont des collaborateurs en formation» et «jusqu'à 90% de novices sont embauchés sur des métiers d'artisans», conclut-elle.

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