Huawei a annoncé jeudi avoir porté plainte aux Etats-Unis contre sa mise à l'écart d'un fonds fédéral destiné à développer les infrastructures de télécommunications en zones rurales. Le géant chinois des télécoms, ainsi que son compatriote ZTE, tous deux soupçonnés par Washington d'espionnage potentiel au profit de Pékin, ont été exclus le mois dernier du fonds de 8,5 milliards de dollars géré par la Federal Communications Commission (FCC).
La FCC a interdit aux opérateurs télécoms de recourir à son Fonds de service universel (USF) pour financer des équipements des deux entreprises chinoises. Elle a également proposé «d'exiger des entreprises recevant des fonds de l'USF (...) qu'elles retirent et remplacent les équipements et services» qui auraient déjà été fournis par Huawei et ZTE.
Une première plainte contre l'État
Lors d'une conférence de presse au siège du groupe à Shenzhen, dans le sud de la Chine, le chef des services juridiques de Huawei, Song Liuping, a estimé que la décision de la FCC n'établissait pas que l'entreprise chinoise constituerait une menace pour la sécurité des États-Unis. «Bannir une entreprise comme Huawei, simplement parce que nous avons démarré en Chine, ne résout pas les questions de cybersécurité», a-t-il déclaré. Huawei a déjà porté plainte en mars dernier aux États-Unis contre la loi de finances du ministère américain de la Défense, qui interdit aux administrations d'acheter des équipements ou services fournis par le géant chinois.
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