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La taxe «à la française» sur les géants du numérique a été adoptée jeudi 11 juillet au Parlement, sur fond de tensions avec les États-Unis, qui menacent la France de représailles. L'idée est d'imposer les géants du numérique à hauteur de 3% du chiffre d'affaires réalisé en France notamment sur la publicité ciblée en ligne, la vente de données à des fins publicitaires et la mise en relation des internautes par les plateformes. Après un ultime vote à main levée du Sénat, la France est «le premier État à introduire en Europe une taxation» des Gafa (Google, Amazon, Facebook et Apple) et autres Meetic, Airbnb, Instagram ou encore Criteo, a affirmé le ministre de l'Économie Bruno Le Maire. Washington a annoncé la veille avoir lancé une enquête sur les effets de cette taxe mise en place unilatéralement par la France. Cette enquête pourrait entraîner des mesures de représailles. «Entre alliés, nous pouvons et nous devons régler nos différends autrement que par la menace», a protesté Bruno Le Maire, soulignant que c'est «la première fois» dans l'histoire des relations bilatérales que l'administration américaine décide d'ouvrir une enquête sous l'article de la loi du commerce dit «Section 301». Pour lui, la mise en place de la taxe française doit être pour les États-Unis une incitation «à accélérer encore les travaux sur une solution internationale de taxation du numérique à l'échelle de l'OCDE». Le Trésor britannique a rendu public ce même jeudi un projet de loi de taxe sur les entreprises du numérique.

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