Un lancement orchestrée autour d'une webconférence de quinze minutes, diffusée en direct sur Facebook, You Tube, Google+ et Twitter le 23 octobre à 11 heures. Cet événement uniquement accessible via Internet était ouvert à tous et pas seulement aux journalistes. En revanche, seuls une poignée de blogueurs présélectionnés ont pu poser quelques questions. Etonnant…
L'objet de ce lancement atypique? Joe Mobile, un nouveau-venu parmi les opérateurs mobiles, «100% digital», sans engagement ni mobile inclus. Ses services sont accessibles sur Internet, de la commande de forfait à la vérification de ses factures, en passant par le service après-vente, qui sera assuré par la «communauté» des internautes et des webconseillers. Un concept dans la même veine que Sosh et B & You, lancés il y a un an respectivement par Orange et Bouygues Telecom. Mais, à la différence de ses concurrents, Joe propose des forfaits entièrement personnalisables. L'un à 10 euros, qui comporte deux heures d'appels, ainsi que les SMS et MMS illimités en France, et l'autre à 20 euros, qui propose en plus les appels illimités en France, et 3 gigaoctets (Go) de data (données). «Le client peut y ajouter des “recharges” de voix, par exemple 4 heures pour 15 euros, ou de data, de 50 Mo pour 2 euros à 1 Go pour 5 euros, en temps réel», précise Mathieu Horn, directeur général délégué de la société SNBL, gestionnaire de la nouvelle marque.
Pour ce faire, le client peut piloter son forfait sur une «webapp» mobile baptisée «cockpit». Sa consommation s'y affiche en temps réel. Il peut y «recharger» son forfait en data, voix et «extra» (numéros spéciaux et appels à l'étranger). Mais aussi «interrompre ou suspendre son forfait à tout moment, en déclenchant le bouton on/off», ajoute Mathieu Horn.
Une émanation directe de SFR
Ce nouvel MVNO (opérateur virtuel) est en fait une émanation directe de SFR. A l'origine de ce projet: Mathieu Horn, ancien directeur marketing des clients professionnels de l'opérateur. Joe Mobile, qui utilise le réseau SFR, est porté par le société SNBL, qui compte 30 salariés à ce jour. La marque SFR n'apparaîtra pas dans la communication de Joe. L'opérateur «ne relaiera pas l'offre Joe», assure Mathieu Horn.
«Nous avons voulu une offre en rupture avec les autres marques mobiles. Nos modèles sont plutôt des start-up du Web, comme Spotify ou Dropbox», revendique-t-il. Ainsi comme sur Spotify, le client entre son numéro de carte bancaire en s'inscrivant. Elle sera débitée à chaque transaction. A défaut d'une campagne publicitaire, l'opérateur compte sur sa jeune communauté pour se faire connaître et sur son système de parrainage, comme le site Vente-privée à ses débuts. Dans un permier temps, Joe s'est limitée à 5 000 souscriptions ouvertes le 23 octobre, les membres étant invités à parrainer leurs amis contre une offre de 5 euros par nouveau client acquis.
Dans une vidéo mise en ligne en septembre dernier, le nouvel opérateur affirmait en voix off :«Une révolution, c'est quand on retourne l'ordre des choses (...). Faire la révolution, c'est penser autrement.» Comme un goût de déjà-vu si l'on se souvient du discours d'un certain Free Mobile.