L'Association nationale des industries alimentaires (Ania) s'insurge contre la décision du gouvernement, pour des raisons de santé publique, de taxer au même titre que le tabac les boissons alcoolisées et sucrées. Selon elle, une telle mesure revient à stigmatiser ces produits en les désignant comme mauvais ou nocifs sans justification scientifique, alors même que les boissons sucrées représentent moins de 3,5% de l'apport calorique quotidien des Français et que les spiritueux sont d'ores et déjà taxés à hauteur de plus de 80% du prix de vente aux consommateurs. Le gouvernement a, pour sa part, mis en avant la «prévalence de l'obésité», qui touche désormais 15% de la population, soit une progression de plus de 70% en 12 ans. La taxe sera instaurée l'an prochain, au bénéfice de la Sécurité sociale.