Coup de projecteur sur l'un des acteurs de la publicité, la musique, qui arrive trop souvent en fin de «brief». Chaque semaine, une agence de marketing musical ou de publicité vient défendre un nouvel univers artistique en expliquant comment l'associer à une marque. Cette semaine, l'agence Rouge présente Don Cavalli.
" « A bon chat bon, rat », « charbonnier est maître chez soi », « bonne renommée vaut mieux que ceinture dorée »,... les proverbes nous mentent ! Plus personne ne porte de ceinture dorée, enfin, je crois. Les proverbes nous mentent donc, sauf un. Et je m'apprête à le prouver scientifiquement : « Nul n'est prophète en son pays ». Don Cavalli est un génie. Oui, un génie. Et il n'est ni italien (comme son nom pourrait l'indiquer), ni américain (comme sa musique pourrait le faire croire), mais de la banlieue parisienne. Il est d'ici, mais il est connu là bas. Le là bas, c'est l'Angleterre, le Japon, les USA... Et pourquoi Ben Harper lui demande de faire ses premières parties ? Et pourquoi le magazine anglais Mojo, référence musicale mondiale, l'avait classé 12ème meilleur album de l'année 2008 ? Et pourquoi on ne le connaît pas en France ?
Parce que Don Cavalli est difficilement étiquetable. Il est produit par un label indépendant français (ARag), et dispense quelque chose d'assez unique (voir le clip "I'm going to a river") Un blues wah-wah-isé, funk sourd, cajun, gospel, trop hype (merci Nova) mais super roots en même temps... De ces racines qui sont vraiment terreuses, pas celles qui disent « j'ai grandi avec Otis, mes parents m'ont élevé dans le groove. Oh yes ». L'inspiration de Don Cavalli est sans fard, sa musique passe directement dans le sang. Des marques comme Rodd & Gunn et Sunsilk l'ont déjà utilisé. J'aimerais avoir le talent de décrire cette musique, mais ce n'est pas le cas. J'espère que vous aurez la curiosité d'aller la découvrir."
Jacques-Olivier Broner, co-fondateur de l'agence Rouge.