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S’il a vendu son écurie, le constructeur ne quitte pas pour autant la Formule 1. Il fournit des moteurs à trois teams, mais il devrait réajuster sa stratégie dans le sport auto.

Ne cherchez plus d’écurie Renault au départ d’un Grand prix de Formule 1. Fin 2010, le constructeur français a cédé celle-ci au fonds d’investissement luxembourgeois Genii Capital. Mais cela ne signifie pas un départ de la compétition : la régie continuera à fournir ses moteurs à trois teams, dont le champion du monde en titre Red Bull Racing, qui accueille par ailleurs un nouveau partenaire, Infiniti, griffe luxe de Nissan… dont Renault détient 43,4 % du capital.
La marque au losange fait évoluer ses engagements dans le sport auto. Elle pourrait mettre l’accent sur les « World Series by Renault ». Créé en 2005, cet événement réunit plusieurs courses réservées aux véhicules de la marque (Clio, Mégane, monoplaces, etc.) et accueille chaque week-end plusieurs dizaines de milliers de spectateurs dans les plus grands circuits européens. Gratuites, les places sont à retirer chez les concessionnaires.

Toujours pas de Grand Prix en France

Du coup, l’annulation du Grand Prix de Bahreïn, pour des raisons de sécurité, ne contrarie pas vraiment Renault. À l’inverse de Bernie Ecclestone, le patron de la F1. « Il va perdre de l’argent, mais il n’aura pas à rembourser les sponsors, ni les équipes, qui hésitaient à y aller. C’est un cas de force majeure, commente Jean-Luc Roy, président de Motors TV et consultant sur RMC. Il a prudemment attendu que ce soit le pays qui annule la course et non lui. » Mais il ne faut pas s’attendre à ce que la France, privée de Grand Prix depuis trois ans, en profite pour reprendre le flambeau. Le coût d’achat du plateau, au minimum 20 millions de dollars, est impossible à rentabiliser avec la billetterie pour seule recette. Et il ne faudra plus compter sur Renault pour le lobbying.

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