Sur les 300 influenceurs contrôlés en 2022 et 2023 par la Répression des fraudes, près de la moitié n'affiche pas correctement le caractère commercial de leurs publications, tiennent des allégations trompeuses ou font la promotion de produits ou services interdits, selon le bilan annuel de la DGCCRF publié le 3 avril.
Chaque année, la DGCCRF, qui veille au bon respect du droit de la consommation, enquête sur les pratiques des influenceurs. En 2022 et 2023, le régulateur a contrôlé 310 influenceurs sur Instagram, Snapchat, TikTok, Facebook, Instagram, X, Telegram, ainsi que sur la plateforme YouTube.
Mais de quels profils s’agit-il ? Des candidats de téléréalité, des influenceurs mode, beauté ou «lifestyle», des créateurs de contenus dans les secteurs de la restauration, du sport, de l’humour, mais aussi des streamers de jeux vidéo.
Dans son bilan publié le 3 avril, le régulateur révèle que près de la moitié des influenceurs ne respectaient pas les règles. «La DGCCRF a majoritairement constaté la mise en œuvre de pratiques commerciales trompeuses consistant à ne pas indiquer le caractère commercial de leurs publications, ou à ne pas identifier clairement la personne pour le compte de laquelle elles sont diffusées», précise le régulateur dans un communiqué.
Parmi les fraudes les plus récurrentes, la promotion de potentielles contrefaçons et escroqueries, ou l’exercice illégal de la médecine. Certains influenceurs affirmaient «faussement qu’un produit est de nature à guérir des maladies», par exemple «des compléments alimentaires qui soigneraient certains cancers» ou qu’un produit ou un service «augmente les chances de gagner aux jeux d’argent et de hasard». Par exemple, «la promotion d’un abonnement pour des conseils en paris sportifs, en alléguant des gains importants et faciles», poursuit la DGCCRF.
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À l’issue des deux ans d’enquêtes, la DGCCRF a adressé 35 avertissements aux influenceurs pour lesquels les manquements étaient ponctuels. «Pour les pratiques les plus graves et délibérées, 81 injonctions de mise en conformité ont été adressées ainsi que 35 suites pénales», ajoute-t-elle.
Dans son bilan, la DGCCRF note que l’adoption de la loi sur l’influence marketing depuis juin 2023 a permis de renforcer le cadre légal de cette activité commerciale.