À quelques semaines de la décision du Comité européen de protection des données (CEPD) concernant le modèle « Pay or Consent », les acteurs ne cessent de faire pression pour tenter de faire pencher la balance.
D’ici le mois de mai, le Comité européen de protection des données (CEPD) doit rendre sa décision officielle concernant le modèle « Pay or Consent ». En attendant, les acteurs ne cessent de faire pression pour tenter de faire pencher la balance. Alors que huit associations de consommateurs européennes ont porté plainte contre le paywall de Meta instauré en novembre 2023, consistant à faire payer les utilisateurs s’ils refusent que leurs données soient utilisées à des fins de ciblage publicitaire, Meta a annoncé, par la voix de son avocat, son intention de baisser de près de la moitié le prix de ses abonnements, selon des informations de l’agence Reuters. Le prix pour éviter la publicité passerait donc de 9,99 euros à 5,99 euros par mois et de 4 euros de plus pour tout compte supplémentaire. Le géant entend ainsi s’attacher la clémence de l’autorité européenne. De son côté, l’Alliance Digitale ainsi que l’IAB Europe, l’IAB Italie et l’IAB Espagne ont adressé une lettre au CEPD pour se faire entendre, demandant une « juste compréhension des différents intérêts et droits fondamentaux en jeu » afin de « trouver le juste équilibre entre le droit à la protection des données et la liberté d’entreprendre. » Elles estiment que du fait même du RGPD, consentir à la gratuité ne signifie pas remettre en cause la protection des données. Les organismes demandent donc de ne pas se limiter à une simple vue de droit des données, mais entendent attirer l’attention sur le modèle économique sous-jacent. Elles demandent donc au CEPD de « coopérer avec les autorités de concurrence et de protection des consommateurs sur l’examen de la notion de « prix raisonnable ». »