Proton est une agence de prospective créative et stratégique qui accompagne les organisations à forte composante technologique dans leur dynamique de transformation. Elle apporte des méthodes sur mesure pour stimuler l’intelligence collective par l’imaginaire.
« Notre positionnement est engagé : transformer les organisations par les imaginaires technologiques. Notre ambition première, c’est de générer du passage à l’action. Nous ne sommes pas une agence “gadget” », assure Gaëlle Rey, cofondatrice de Proton, agence grenobloise de prospective créative et stratégique qui accompagne les organisations à forte composante technologique dans leur dynamique de transformation par les imaginaires. Mais c’est quoi au juste les imaginaires de la tech ? « Ce sont toutes les représentations et les visions créatives liées aux avancées technologiques. Ces imaginaires vont au-delà des aspects purement techniques et incluent les perceptions, les croyances, les aspirations, et les scénarios futurs qui façonnent la manière dont les individus et les organisations interagissent avec la technologie, expose Étienne Guerry, la seconde partie du binôme à la tête de Proton.
Concrètement, l’agence considère que la construction et la manipulation de ces imaginaires sont essentielles pour stimuler l’innovation, favoriser l’adaptabilité organisationnelle et créer une vision positive et inspirante de l’avenir technologique. « Par exemple, nous aidons les organisations à travailler leur raison d’être, leur positionnement stratégique, préparer leur rapport annuel, un bilan à 360° sur les imaginaires internes et externes à leur activité, sur les flux de travail, etc. », ajoute l’expert.
Proton se positionne au cœur d’une période où la France connaît une forme de pénurie d’imaginaire. Les années 90, marquées par un fort imaginaire futuriste, ont cédé la place à une dérive actuelle, où les imaginaires semblent préemptés par les logos de marques et les addictions aux objets connectés. Dans ce contexte, Proton propose des créations originales et des méthodes, dont le design fiction, pour imaginer des produits technologiquement possibles dans un horizon de cinq à quinze ans. L’idée : « ramener les projets prospectifs au présent en travaillant sur les représentations et bousculer les imaginaires afin que les salariés s’interrogent sur leurs pratiques ». « C’est une performance entre l’art, le récit et la médiation scientifique, pour débrancher le cerveau des gens et rallumer le cerveau des mains », souligne Gaëlle Rey.
Gaëlle Rey et Étienne Guerry sont tous deux issus du domaine scientifique et technologique. Gaëlle Rey, ingénieure spécialisée en architecture de systèmes complexes, a dirigé des équipes mondiales, fusionnant progressivement créativité et expertise technique. Son intérêt réside dans le développement de solutions disruptives. De son côté, Étienne Guerry, formé en communication et sciences de gestion, est spécialisé dans la mise en scène de l’innovation, intégrant créativité et culture scientifique. En septembre 2022, ils fondent Proton qui compte aujourd’hui sept clients, parmi lesquels le Conseil fédéral de Suisse, l’université Grenoble-Alpes ou le CEA. « Au départ, le mot “imaginaire” attisait la curiosité. Plus d’un an plus tard, c’est devenu un courant, au même titre que le mot "innovation". Selon moi, c’est le prochain buzzword de la tech, affirme Gaëlle Rey. C’est un marché qui s’ouvre. De nombreuses sociétés commencent à se positionner sur l’exploration de futurs potentiels. C’est une tendance. Mais notre spécificité, c’est de ne pas venir du monde du marketing mais de l’intérieur du monde technologique. »