La société de mesure de la qualité publicitaire IAS lance une nouvelle solution dédiée à la détection des sites « made for advertising », ces sites au contenu de faible qualité, boosté pour répondre artificiellement aux critères de performances des campagnes publicitaires.
Selon nos informations, la société de mesure de la qualité publicitaire IAS lance une nouvelle solution dédiée à la détection des sites « made for advertising » (MFA), un fléau en recrudescence, afin de permettre aux annonceurs d’éviter de diffuser leurs publicités sur ses « faux » sites web. Les MFA refont leur apparition, notamment du fait du succès des outils d’intelligence artificielle générative. Ces sites rassemblent du contenu de faible qualité, et sont conçus « uniquement pour diffuser des publicités », indique IAS. Ils sont en outre « optimisés pour obtenir de bons résultats en termes d’indicateurs de performance classiques tels que la visibilité », indique la société, bien que « les dépenses publicitaires sur ces sites n’entraînent pas de résultats significatifs, tels que des conversions ou une amélioration de la notoriété de la marque. » L’Association of National Advertisers (ANA) a tiré la sonnette d’alarme cet été, en évaluant les dépenses des annonceurs américains à 13 milliards de dollars chaque année (15 %) sur ces sites. Cependant « la frontière entre contenu de qualité et site pensé exclusivement pour les performances de campagnes publicitaires devient de plus en plus floue » indiquait la société de ciblage Ogury dans une récente prise de parole, car « certaines pratiques sont associées aux MFA (arbitrage, clickbait, adrefresh, adstacking) mais sont aussi utilisées par les éditeurs traditionnels. » La solution d’IAS, pilotée par IA, se base donc sur la définition de l’ANA pour mieux caractériser ces sites en prenant en compte le ratio entre publicité et contenu, le taux de rafraîchissement des publicités ou encore les sources du trafic.