Le moteur de recherche Bing intégrera Dall-E 3, la nouvelle interface d’intelligence artificielle générative d’OpenAI, capable de créer des images sur requête en langage courant, afin de concurrencer Google.
Microsoft va intégrer à son moteur de recherche Bing la nouvelle interface d’intelligence artificielle (IA) dite générative d’OpenAI, Dall-E 3, capable de créer des images sur requête en langage courant, une nouvelle carte pour concurrencer le tout-puissant Google. Il s’agit de la troisième version du logiciel lancé, pour la première fois, en janvier 2021, censé mieux saisir le contexte d’une demande. « C’est un bond en avant quant à notre capacité à générer des images qui correspondent exactement au texte que vous proposez », a expliqué OpenAI.
Microsoft avait déjà ajouté, en février, l’interface d’IA générative ChatGPT à Bing, ce qui permettait aux utilisateurs du moteur de recherche de générer des réponses écrites et circonstanciées et plus seulement des liens vers des sites internet. Dall-E 3 est fusionné avec ChatGPT, ce qui permet au robot conversationnel d’affiner la demande en langage courant d’un utilisateur afin que l’image générée soit davantage en accord avec le souhait de l’internaute.
Dix milliards dédiés à OpenAi
Microsoft a misé gros sur l’IA, avec notamment une enveloppe de dix milliards de dollars dédiée à son partenariat avec OpenAI, et tente maintenant de monétiser cette technologie en l’intégrant à ses produits. Il s’est ainsi lancé dans une course avec les autres géants de l’IA, en particulier Google, qui a indiqué, mardi, que son chatbot Bard pourrait désormais se connecter à d’autres plateformes et logiciels du groupe, YouTube, Maps ou la boîte de courriels Gmail.
Le groupe de Redmond (Etat du Washington) a également annoncé jeudi 21 septembre que Bing était désormais en mesure de se baser sur des conversations antérieures avec l’interface pour proposer des réponses plus appropriées à de nouvelles requêtes. Microsoft a pris l’exemple d’un internaute qui aurait fait auparavant des recherches sur son équipe de football préféré. Si ce même utilisateur fait de nouvelles requêtes pour préparer un voyage, Bing peut lui indiquer, sans qu’il l’ait demandé, si cette équipe joue dans la ville où il va se rendre.
Il s’agit d’une avancée, car les logiciels d’IA générative sont souvent critiqués pour leur absence de « mémoire », obligeant l’utilisateur à répéter des informations à chaque utilisation, ce qu’il ne ferait pas en cas d’interaction avec un humain. Cette fonctionnalité est optionnelle et un internaute peut préférer que Bing n’utilise pas l’historique des conversations. Jeudi toujours, Microsoft a annoncé que son nouvel assistant « Copilot » serait disponible le 1er novembre.
Intégré à la suite logicielle Microsoft 365 et au système d’exploitation Windows 11, Copilot utilise l’IA générative pour proposer une réponse à un courriel, extraire des données de réunions auquel l’utilisateur n’a pas assisté ou créer un document comparant des données internes à une entreprise à des informations recueillies sur internet.