Numérique

Afin de lutter contre les cyberattaques et soutenir les entreprises, le ministre délégué Jean-Noël Barrot a annoncé le lancement d’un outil pour aider à bloquer les sites malveillants.

Le ministre délégué chargé de la transition numérique et des télécommunications Jean-Noël Barrot a annoncé jeudi la mise en place d'un « filtre anti-arnaque » pour protéger les internautes, d'abord en version test à l'été 2023, avant sa généralisation à l'été 2024. Engagement d'Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle, cet outil de protection « simple, facultatif et gratuit » filtrera préventivement les adresses internet correspondant à des sites malveillants, aussi bien pour une navigation sur internet depuis un poste fixe que mobile. « Nous sommes tous concernés et touchés; la menace cyber est même passée du statut de l'exception à un phénomène du quotidien », a déclaré M. Barrot, rappelant que « chaque jour en France », 500 victimes (particuliers, élus, entreprises) font une demande d'assistance sur la plateforme dédiée du gouvernement. « Sur l'ensemble de l'année 2021, ce sont près d'une entreprise sur deux et d'une collectivité sur trois qui ont déclaré être victimes d'une cyberattaque », a-t-il ajouté lors d'un discours prononcé au campus cyber, à La Défense.

Lire aussi : « 50 milliards d’attaques par jour », interview d'Hugues Foulon, directeur exécutif de la stratégie de cybersécurité d’Orange

Inauguré en février dernier, le campus cyber s'inscrit dans le plan « cybersécurité » d'un milliard d'euros, dont 700 millions d'euros de fonds publics, annoncé par l'exécutif en 2021. Quelque « 100 millions d'euros ont d'ores-et-déjà été engagés », a indiqué M. Barrot. Le ministre a également annoncé qu'un «cyber-score» sera mis en œuvre fin 2023 afin de permettre aux internautes, à l'image du «nutri-score» pour les produits alimentaires, de connaître « le niveau de sécurité de leurs données sur les sites et réseaux sociaux qu'ils utilisent ». Jean-Noël Barrot a aussi indiqué que l'Anssi, l'agence publique qui veille sur la sécurité informatique française verra ses effectifs « se renforcer substantiellement au cours des prochaines années » avec le recrutement d'« une cinquantaine de nouveaux experts » dès 2023. Alors que le nombre d'attaques par rançongiciel explose dans le monde, plusieurs collectivités locales ont subi des attaques informatiques « d'ampleur » ces dernières semaines, à l'image du département de la Seine-Maritime début octobre, après l'hôpital de Corbeil-Essonnes en août et la ville de Caen fin septembre.

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.

Lire aussi :