Malgré les annonces, les campagnes publicitaires et les démonstrations pour promouvoir son métavers, Meta semble en déroute.
Le jeune Mark Zuckerberg a eu le nez creux en 2004 en créant Facebook qui deviendra un mastodonte du web 2.0. Mais sera-t-il le démiurge qui gouvernera le Web3 ? Beaucoup en doutent. Malgré les annonces, les campagnes publicitaires et les démonstrations pour promouvoir sa nouvelle vision - le métavers - Meta semble globalement en déroute. Fin septembre, le groupe annonçait un gel des embauches et une restructuration de certaines équipes. En cause ? Une baisse des revenus engendrée par le ralentissement de l'économie mondiale. Mais pas seulement. Pour le deuxième trimestre 2022, pour la première fois de son histoire, Meta affiche un chiffre d’affaires en baisse, passant de 29 milliards de dollars en 2021 à 28,8 milliards. Zuckerberg évoque des difficultés liées à la forte concurrence de TikTok et à l’instabilité du marché publicitaire… La situation est claire : Meta doit urgemment se renouveler. Depuis le scandale de Cambridge Analytica en 2018, l’image du groupe est fortement entachée. Et Facebook pourrait entraîner dans sa chute sa petite sœur Instagram.
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D’ailleurs, le nouveau nom de la maison-mère, « Meta », est arrivé en réaction directe à cette affaire, en 2021. Aujourd’hui, Meta mise tout sur le métavers. Il faut que cela fonctionne, coûte que coûte, alors même que les usages n’existent pas. Une récente étude en France, menée par Iligo, montrait que 62% des internautes ne voient pas l’intérêt des mondes virtuels. Fin septembre, le patron du géant Apple, Tim Cook, tire sur l'ambulance en déclarant publiquement « Je ne suis vraiment pas sûr que le grand public puisse dire ce qu’est le métavers ». Meta vacille, mais n’a pas dit son dernier mot. Zuckerberg martèle que son projet n'en est qu'à ses balbutiements, que d'ici à dix ans, c'est sûr, ses impacts sur le monde réel seront concrets. Alors, visionnaire ou colosse aux pieds d'argile ?
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