Pourquoi Controverse se rallie à RPPA

L’alliance est prometteuse sur le papier. D’un côté, Controverse, agence parisienne lancée en 2020 par Caroline Marchetti et comptant le Paris Saint-Germain, Louvre Hotels Group ou Air Liquide dans son portefeuille. De l’autre, Rud Pedersen Public Affaires, alias RPPA, cabinet de conseil en affaires publiques né en 2003 en Suède et ayant essaimé depuis en Europe du Nord et de l’Est, dans le sillage d’une croissance annuelle moyenne supérieure à +30% et de références clients de premier ordre (Procter&Gamble, Lego, Diageo…). Autrement dit, « l’un des réseaux européens le plus dynamique en la matière », souligne Caroline Marchetti, qui détaille les raisons de ce rapprochement à l’issue duquel la dirigeante reste majoritaire au capital de la structure, d’une dizaine de collaborateurs.

Indépendance garantie

« Lorsque j’ai lancé l’agence, l’objectif était justement d’évoluer de manière indépendante après des années à opérer au sein de réseaux anglo-saxons », rappelle celle qui est passée par Burson-Marsteller, Edelman et Fleishman-Hillard. « L’idée n’est donc aucunement de se priver de cette autonomie », poursuit-elle à propos d’une montée minoritaire au capital constituant une « forme de garantie » pour la dirigeante, consciente de l’opportunité offerte en rejoignant RPPA. Car la trajectoire du réseau d’affaires publiques et de lobbying s’apparente à une success story à la sauce scandinave. Originellement présente à Göteborg, l’agence, qui fait plus largement partie du groupe de communication Rud Pedersen, a su tisser sa toile en quelques années avec le déploiement de bureaux dans des villes comme Oslo, Helsinki, Copenhague ou Bruxelles.

« Nous avons également ouvert récemment des bureaux en Pologne, au Royaume-Uni et en Lettonie », complète Morten Rud Pedersen, président et CEO du groupe Rud Pedersen, présent dans treize pays avec plus de 440 salariés. Prochaine étape donc, la France via des synergies éprouvées pour le compte de Bayer, client commun. Mais RPPA ne part pas de zéro. « Nous sommes déjà familiers des entreprises françaises puisque nous opérons pour certaines d’entre elles. Avec ce partenariat, le but est de renforcer ces liens pour aider plus de sociétés françaises à naviguer dans les pays nordiques. En tant qu’acteur européen, nous nous devons d’être à Paris », poursuit le fondateur.

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Même parfum d’évidence côté Controverse. À débuter par un ADN commun : « répondre aux enjeux des clients là où la loi pourrait influer sur leur business », schématise Caroline Marchetti. « Un autre élément qui a fait pencher la balance, c’est le modèle de RPPA. Outre ses positions sur le marché, tout en haut de la chaîne de valeur, il y a 70 actionnaires et il chaque consultant peut potentiellement le devenir. Il y a également un côté beaucoup plus créatif, artisanal et finalement moderne dans les rapports humains », promet la dirigeante, qui voit dans cet accord le moyen pour Controverse de « travailler sur des clients internationaux » et « répondre aux demandes naissantes d’accompagnement au Royaume-Uni ou dans d’autres pays européens ». Des perspectives là encore prometteuses.