Belle entame une nouvelle phase de son histoire avec le recrutement d’une pointure de la création publicitaire, Jean-François Goize, et le gain de Flunch qui désire reconquérir les Français. Un défi à la hauteur de l’appétit de l’agence indépendante dirigée par Solène Madec. 

Belle se porte à merveille. Cinq ans après sa création et deux ans après sa prise d’indépendance vis-à-vis de Babel, l’agence de création publicitaire poursuit sa trajectoire, en croissance de 10% par an, d’après Solène Madec, sa fondatrice et CEO. L’agence de Citeo, Airbnb ou encore LesFurets a fait parler d’elle avec plusieurs gains de budgets structurants : TF1 l’a sélectionnée, à l’issue d’un appel d’offres, pour le lancement de sa plateforme TF1+, FDJ l’a choisie pour l’adoption de son application. 

Et, big news, Flunch vient de lui remettre son budget avec un enjeu de taille pour la marque de restauration : « réinviter les Français à sa table », commente Solène Madec, sans en dévoiler davantage. L’agence sera également chargée de son accompagnement stratégique. Le secret de sa formule ? Sa capacité à faire émerger des start-up (Qonto, Heycar ou encore Payfit) et à réveiller de « belles endormies » (3Suisses, Bompard et, désormais,Flunch).

Une fraîcheur créative qui a tout de suite plu au créatif mutiprimé Jean-François Goize qui annonce dans Stratégies rejoindre l’agence en tant que directeur de la création. « On ne se connaissait pas avant [avec Solène Madec] mais j’observais la montée fulgurante de Belle », fait savoir celui qui est, entre autres, connu pour la campagne d’affichage « No Logo » de McDonald’s (en gros plan des frites, un burger, un sundae...), sortie avec grand bruit médiatique en 2013 et toujours montrée en école de publicité. 

De l’inclusivité à tous les niveaux

Après avoir travaillé six ans pour le géant du fast-food au sein de TBWA, ce passionné de moto a pris la route pour Publicis Conseil, en 2018, où il a amplement participé au succès d’« Act For Food » de Carrefour. Des clients de poids qui laissent entrevoir un bel avenir pour Belle. Dans sa carrière, Jean-François Goize est aussi passé par BETC, Euro RSCG, Leo Burnett, Havas Paris et dernièrement Brainsonic (chez qui il signe la dernière campagne de MonaBanq) avant de poser son casque de moto dans le 2e arrondissement, chez Belle.

PMU a échappé à Belle en 2023, en finale face à DDB. Sans rancune, Solène Madec préfère y voir une victoire car son agence, qui emploie 25 personnes (une taille idéale pour la dirigeante), est entrée dans la cour des grandes. « En compétition, on a changé de catégorie, on est face à des BETC, Buzzman, Marcel, … », s’enthousiasme-t-elle, en remerciant Nathalie Alves qui officie à ses côtés depuis les débuts de Belle.

Solène Madec a également cofondé Leia Capital qui soutient financièrement des femmes entrepreneures. Une information d’importance qui se reflète dans la philosophie de Belle pour qui l’inclusivité s’intègre à tous les niveaux. « La publicité permet de façonner des imaginaires », affirme avec conviction Solène Madec. L’agence annonce créer son propre studio de production intégré, Big Belle, avec l’ambition notamment de mettre à l’honneur des femmes réalisatrices. 

Chiffres clés

5 millions d’euros Chiffre d’affaires 2023. 

6 millions d’euros Objectif de chiffre d’affaires pour 2025. 

25 Nombre de collaborateurs. 

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