Au sortir du premier trimestre, Publicis affiche une croissance organique en nette hausse (+5,3 %), laquelle valide une nouvelle fois la stratégie du groupe français sur le marché.
Les trimestres se suivent et se ressemblent pour Publicis, qui va finir par écœurer la concurrence. Le revenu net du groupe français au terme du premier trimestre 2024 se monte ainsi à 3,23 milliards d’euros, en hausse de +4,9 % comparativement au premier trimestre 2023. Soit une nette croissance organique (+5,3 %) et un « huitième trimestre consécutif avec la croissance la plus forte de notre industrie », relève Arthur Sadoun, président du directoire de Publicis, pointant par ailleurs des « performances solides » dans l’ensemble des zones géographiques au sein desquelles opère Publicis.
Le revenu net en Amérique du Nord au premier trimestre 2024 est ainsi en hausse de +3,6 % en publié, incluant un effet négatif lié à l’évolution du taux de change euro-dollar. La croissance organique est de +4,8 %. Aux États-Unis, principal marché du groupe, la croissance organique s’établit à +5 %. Les activités média et celles d’Epsilon - bras armé de Publicis sur le volet data marketing - contribuent fortement à la croissance, le volet média affichant par exemple une croissance organique à deux chiffres. Publicis Sapient - acteur majeur de la transformation digitale - affiche une croissance organique de +2,2 % après +8 % au premier trimestre l’an passé, ce qui représente une amélioration séquentielle par rapport au quatrième trimestre 2023. Les activités de création sont globalement stables.
La France et la Chine se distinguent
Le revenu net en Europe est en hausse de +6,7 % en données publiées, soit +6,1% en organique. Un résultat tiré par la France, qui affiche une croissance organique remarquable (+9,4 %), à l’image de Publicis Sapient, qui réitère ce trimestre une croissance à deux chiffres. De quoi confirmer la santé des activités du groupe sur son sol natal. La croissance organique au Royaume-Uni est quant à elle légèrement positive. La croissance à deux chiffres des activités média et création dans le pays compense la baisse de Publicis Sapient, qui fait face à une base de comparaison très élevée au premier trimestre 2023. L’Allemagne enregistre une croissance de +4,9% en organique, tandis que l’Europe Centrale et de l’Est monte explicitement en puissance (+21,2 % en organique).
Le revenu net de la région Asie Pacifique est en hausse de +6,4 % en publié, soit +6,2 % en organique. Fait à souligner : la Chine enregistre une performance notable avec +6,7 % de croissance organique. L'Asie du Sud-Est dévoile une croissance à deux chiffres incarnée par la Malaisie, l'Indonésie ainsi que par la Thaïlande. L'Australie connaît une croissance organique globalement stable. La région Moyen-Orient et Afrique enregistre une croissance de +2,3 % en publié et de +4 % en organique, principalement portée par la création, notamment aux Émirats arabes unis. Enfin, en Amérique latine, le revenu net est en hausse de +21,7 % en publié, et de +7,8 % en organique. La dynamique dans la région tient en majeure partie aux activités média et création, notamment au Brésil, au Mexique et au Chili.
Des objectifs annuels confirmés
« Trois éléments expliquent ces résultats supérieurs aux attentes. Premièrement, la personnalisation à grande échelle, devenue un enjeu majeur, et pour laquelle Publicis excelle par l’intermédiaire d’Epsilon ou de Publicis Media. Deuxièmement, les gains sur le volet new business accumulés ces dernières années et ces derniers mois, qui permettent à Publicis d’avoir le vent dans le dos. Troisièmement, notre organisation en plateforme et la solidité de notre offre qui suscitent un intérêt toujours plus fort auprès des marques », analyse Arthur Sadoun, forcément satisfait.
Conséquence de ces certitudes : le groupe se dit « confiant dans sa capacité à délivrer tous les objectifs 2024 fixés en février » malgré un contexte macroéconomique jugé « incertain ». En 2024, Publicis se fixe donc pour feuille de route une croissance organique comprise entre +4 et +5 %. Le groupe français renouvelle par ailleurs ses objectifs 2024 en termes de ratios financiers, avec un taux de marge opérationnelle à hauteur de 18 %, incluant une charge opérationnelle de 100 millions d’euros dédiée au plan d’investissement dans l’intelligence artificielle et un free cash-flow compris entre 1,8 et 1,9 milliard d’euros avant variation du besoin en fonds de roulement.