Après l’UMICC, l’Union des Métiers de l’Influence et des Créateurs de Contenu, créée en janvier 2023, c’est L’APIE, l’Association pour une Influence Éthique, qui voit le jour en cette fin de mois de juin. Des associations professionnelles centrées sur l’intermédiation entre les marques et les créateurs de contenus sur les réseaux sociaux. Avec une visée commune : une influence plus responsable.
Depuis un an, la pratique de l’influence marketing est sur le devant de la scène, pas toujours pour de bonnes raisons. Si une loi vient d’être promulguée au parlement ce 9 juin, visant à encadrer l’influence commerciale et à lutter contre les dérives des influenceurs sur les réseaux sociaux, de nombreuses polémiques et scandales sont venus entacher ce secteur d’activité économique.
Cette prise de conscience massive, à la fois politique et populaire, a eu un effet d’électrochoc pour le marché des agences positionnées sur cette activité qui ont décidé de prendre leur responsabilité. De ce mouvement global sont nées différentes initiatives de regroupements professionnels. L’idée : rassembler dans une seule organisation les différents métiers du secteur de l’influence, de le représenter auprès des médias, de mettre en place un canal unique de discussion avec les pouvoirs publics, de proposer les évolutions et réformes nécessaires afin qu’il bénéficie d’un environnement adapté à son développement et de mettre en œuvre les actions et les outils pour promouvoir le développement d’une influence responsable.
Problème : ce n’est pas une seule mais bien plusieurs associations différentes qui voient le jour depuis quelques mois. D’abord, dès janvier 2023, l’UMICC, l’Union des Métiers de l’Influence et des Créateurs de Contenu, qui est créé à la suite de la convocation à Bercy de plusieurs acteurs et parties prenantes de la filière.
Dans la foulée, sept agences d’influence marketing annoncent se constituer sous forme de fédération professionnelle. L’UMICC réunit désormais 137 acteurs de l’influence en France et a pour vocation de porter une vision de l’influence responsable. L’un des chantiers prioritaires consiste en la mise en place d’une charte assortie d’un « label créateurs », en partenariat avec l’ARPP.
Mais si l’UMICC se veut le point d’entrée de l’influence responsable, tous les acteurs du marché n’y adhèrent pas spontanément et des prises de position différentes commencent à émerger.
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En mars, c’est Magali Berdah, fondatrice de l’agence Shauna Events, dite la « papesse de la réalité », qui cristallise précisément de nombreuses accusations d’arnaques et de manquements déontologiques, qui annonce la création de sa propre fédération d’encadrement de l’influence marketing. L’association FIIC (pour Fédération des Influenceurs et des Créateurs de Contenus) promet de jouer un rôle d’intermédiaire entre les influenceurs qui la rejoindront, les plateformes numériques et les pouvoirs publics, tout en proposant à ses membres une formation continue qui aura deux objectifs : les former et les accompagner dans la maîtrise de la réglementation applicable à leur activité, dont celle qui protège les consommateurs, et les sensibiliser sur les dérives des réseaux sociaux, concernant le public jeune notamment.
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Enfin, le 28 juin dernier, plusieurs acteurs, parmi lesquels Woô, Jude, So’Influence, Deedee Paris, Clark Influence ou encore Quarks annoncent la création d’une nouvelle entité : l’APIE, l’Association pour une Influence Éthique. L’APIE se définit comme une association « à la fois inspirationnel (avec pour objectif de valoriser les initiatives positives), pédagogique (dispenser des formations auprès du grand public), et sociétal (être en dialogue permanent avec tous les acteurs de la société) ».
L’APIE est une initiative positive qui n’est pas en concurrence avec l’UMICC et qui n’a pas les mêmes objectifs. Elle souhaite s’adresser surtout au grand public. Elle compte d’ailleurs en son sein des adhérents de l’UMICC. L’APIE, qui entend se démarquer « par l’action », est en phase de recrutement. En savoir plus