La Content Factory, en français, se traduit par fabrique à contenus. Sur le papier, le nom paraît moins vendeur. Pourtant, les services de la nouvelle entité lancée dans le giron de Prodigious, filiale de Publicis Groupe, font mouche dans le milieu. Autant auprès des agences créatives que des annonceurs. Créée en 2017, la Content Factory ne se considère ni comme une agence de publicité, ni comme une boîte de production mais comme une agence de production. Une sorte d’hybridation entre le meilleur des deux mondes. Certes, mais pour apporter quoi ? « Avec l’essor du digital, les annonceurs et les agences traditionnelles ont développé de nouveaux besoins. En plus du film TV, elles doivent désormais se mobiliser sur une multitude de touchpoints. Nous donnons une réponse stratégique sur tous ces nouveaux enjeux de contenus. C’est pourquoi la charge de travail est conséquente, nous pouvons délivrer entre 300 et 400 assets pour un projet. Pour le dire de manière assez archaïque, nous industrialisons la chose », défend la directrice générale de la Content Factory, Carole Menke.
En effet, une fois que les agences publicitaires ont réfléchi à la plateforme de marque et à son identité, c’est au tour de la Content Factory de se mobiliser pour lui créer tout un écosystème digital. En s’appuyant sur le film TV de base, l’agence de production développe des contenus digitaux. Landing pages, e-mail, web-documentaires, films digitaux, interviews, reportages, réseaux sociaux… Les possibilités sont infinies.
Labellisée éco-production
« Quand je suis arrivée en 2018, l’agence venait d’être lancée. J’ai été approchée pour tout planifier et développer de nouvelles expertises car au début, l’agence se concentrait uniquement sur la photographie et l’audio. Depuis, nous avons largement développé le digital », explique la directrice générale. L'agence est pleinement intégrée à la société de production Prodigious, « même si nous tenons à garder notre propre ADN », et donc de Publicis, la maison mère. En interne, les profils sont autant créatifs que producteurs, se définissant d’ailleurs comme des « content producers ». « La particularité de nos profils, c’est l’hybridité. La création est fusionnée avec l’éditorial. Nous venons tous de la production, nous avons tous déjà mis la main dans le cambouis », rappelle Carole Menke.
Côté activité, l’agence se dit écoresponsable. Labellisée éco-production depuis deux ans, la Content Factory suit de près ses émissions et tente de les compenser, en cas de curseur dans le rouge. Elle dispose d’ailleurs de son propre studio à Aubervilliers avec 3000 mètres carrés, à côté de son QG parisien. Elle s'exporte également avec des antennes à Lyon, Bordeaux et devrait ouvrir prochainement une antenne à Lille. Cette année, l'enjeu est de réaliser une compensation sociétale. Notamment à Aubervilliers. « Une fois notre bilan carbone dévoilé, nous le transformons en temps de nos collaborateurs pour le redonner à des associations. Il y a deux semaines, nous avons réalisé un hackathon avec l’association Entreprendre. Pendant deux jours, 21 salariés de l’agence ont aidé les futurs entrepreneurs à construire leur projet. Cela nous a permis de compenser toute l’année 2021 », lance fièrement la directrice, qui espère une pérennisation de cette balance.