[Paroles d'agences]

Comment l’agence conçoit-elle l’avenir de sa profession ?

Avec philosophie et envie.

D’abord accepter que l’avenir est fait d’incertitudes, se confronter à des défis personnels mesurés et réguliers, sortir de sa zone de confort, multiplier les sources de connaissances et de revenus, refuser les appels au conformisme, accepter erreurs et échecs qui sont autant d’occasions de se réorienter, adopter l’esprit « lean start up » (un système petit est beaucoup plus anti fragile qu’un plus grand), procéder au quotidien par itération successives, éliminer tout ce qui concourt à sa fragilité (habitudes, évidences, idées arrêtées), bref s’adapter et accepter les crises comme moteur de l’histoire.

Nos agences, souvent faites de certitudes, sont par trop statiques et conservatrices. Elles sont déboussolées par trop d’imprévus alors qu’il leur revient de les réfléchir et d’emmener les annonceurs à les dépasser. Nous devons réfléchir à de nouveaux modèles et installer entre nous un esprit de coopération (community résilience), plus que de compétition.

Des mots bien nouveaux pour nombre d’entre nous qui sont pourtant la solution pour dépasser ensemble les défi s qui nous sont imposés. C’est ainsi qu’on retrouvera efficacité, confiance et rentabilité.

La vraie modernité aujourd’hui n’est pas d’en appeler à l’hubris, au vouloir toujours plus, et céder à l’illusion d’une croissance infinie, mais bien plutôt de devenir des coopérateurs empathiques, en s’inspirant de la permaculture (toutes les solutions sont petites et lentes et doivent s’inscrire dans la durée : rien n’est illimité) et de la convivialité au sens d’Ivan Illitch : l’innovation doit rester conviviale, être plus libératrice qu’aliénante.

C’est une question sociale et politique pour les agences et pour les annonceurs.

 

Quels seront les principaux enjeux pour les marques dans les mois à venir ?

Les prochains mois vont être cruciaux car ils détermineront les 10 années qui viennent !

À nous de choisir ce que nous voulons vraiment en faire ? Sourire ou pleurer…

L’accélération des transformations de l’environnement familial, social, économique, culturel et spirituel a été plus vite ces dernières décennies que dans toute l’histoire de l’humanité.

Et si l’explosion de l’accès à l’information, et de la connaissance grâce à internet, ainsi que les progrès de la science et de la médecine sont bien réelles, elles ne sauraient compenser l’explosion du chômage et des inégalités, la crise climatique et ses conséquences planétaires, l’omnipotence et l’omniprésence des réseaux sociaux et du monde virtuel, ni l’évolution radicale de toutes les structures communément admises et de leur fonctionnement: entreprises, organisations, syndicats, partis politiques…

Nul ne niera « l’extrême fragilité » qui est devenue, au fil des générations, nôtre. Et en ces temps de pandémie et d’évolutions sociales accélérées, notre moindre résistance à la douleur et à la contrainte nous expose cruellement. Elle se traduit notamment par la désespérance des générations montantes, par une intolérance à la transformation doublée de stress traumatique, de troubles cognitifs, d’un narcissisme exacerbé, d’une incapacité de plus en plus répandue à dominer ses émotions, ou encore des tendances à l’individualisme forcené, à un esprit critique systématique, à un repli vers des postures victimaires chroniques, réelles ou fantasmées… Les marques et les entreprises doivent mieux comprendre le monde dans lequel la majorité des gens vivent pour répondre à leurs besoins.

Sans cette envie d’aller de l’avant, cette énergie pour faire les transformations indispensables et cette assurance que revenir aux fondamentaux est une force fondamentale, notre futur et celui des marques risquent d’être bien mornes.

 

Où l’agence puise-t-elle son Inspiration ?

La réponse ne vous étonnera pas pour une agence qui signe « human-centric agency » : les gens, tout simplement !

Ils nous inspirent et nous intéressent dans toutes leurs contradictions : leurs attentes, leurs opinions, leurs craintes, leurs besoins, leurs métiers, leurs rôles dans la société, leurs faiblesses, leurs utopies… Qu’ils soient à la tête d’une grande entreprise ou dirigeants de PME, étudiants, professeurs, actionnaires, syndicalistes, ouvriers, journalistes, activistes ou influenceurs, artistes... ils font bouger le monde.

Et ils créent de la valeur. Pour eux et pour la communauté.

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