[Mise à jour du 15/10/2020]
Un nouveau poids sur les épaules des acteurs de l'événementiel. Mercredi 14 octobre, lors d'une interview télévisée, Emmanuel Macron a annoncé l'instauration d'un couvre-feu à Paris, en Ile-de-France et dans huit métropoles françaises (Grenoble, Lille, Lyon, Aix-Marseille, Rouen, Montpellier, Saint-Etienne, Toulouse), de 21 heures à 6 heures du matin. Ce confinement nocturne devrait durer au moins quatre semaines et le président souhaiterait même l'étendre jusqu'au 1er décembre. Un coup de massue pour tous les organisateurs d'événements, soirées, dîners, réceptions, dans les zones concernées.
En parallèle, il a énoncé «la règle des six» et enjoint les Français à ne pas se rassembler à plus de six chez eux ou dans la rue. Il n'a pas spécifiquement fixé de nouvelle jauge pour les événements professionnels.
Au-delà de ces mesures, Emmanuel Macron a également évoqué un renforcement du soutien aux entreprises les plus touchées, dont l'événementiel, avec l'hôtellerie, la restauration ou encore le tourisme. Le chômage partiel à plein sera réactivé. Soit une prise en charge à 100 % pour l'employeur et jusqu'à 4,5 fois le Smic et 80 % du net pour les salariés. Sur un autre plan, de nouveaux délais ont été donnés pour les prêts garantis par l'Etat. Le début du remboursement pourra être décalé d'un an et échelonné sur cinq ans avec des taux préférentiels.
[Mise à jour du 09/10/2020]
Une apparente accalmie dans la tempête. Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a annoncé, jeudi 8 octobre, de nouvelles mesures de soutien aux entreprises, qui vont concerner l'événementiel. Le plan tourisme, déjà ouvert, entre autres, à ces deux secteurs, le sera aussi à des entreprises «qui ont une activité fortement liée au tourisme ou à l’événementiel». Les entreprises de fabrication de matériel scénique et audiovisuel, les prestataires spécialisés dans l'aménagement et l'agencement de stands ou encore les graphistes travaillant dans l'événementiel rentrent désormais dans le champ du dispositif. Dans les faits, ils pourront bénéficier du fonds de solidarité mis en place, de la prise en charge totale de l'activité partielle jusqu'à la fin de l'année et d'exonérations de charges sur la période allant de février à mai 2020.
Ces annonces ont été bien accueillies. «Nous avons été entendus, du plus grand au plus petit: quand j'entends cités les blanchisseries, les fleuristes, les photographes... c'est génial, l'espoir est là! Il y a moins de laissés pour compte, c'est sûrement imparfait, mais les annonces sont à la hauteur, a réagi Cédric Angelone, coprésident du Syndicat des activités événementielles (SAE), cité par l'AFP. Surtout en élargissant l'éligibilité au fonds de solidarité, [Olivier Véran et Bruno Le Maire] ont compris que nos métiers étaient durablement impactés. On ne peut risquer le licenciement massif, tout cela est de bon augure pour maintenir en place les équipes».
[Mise à jour du 05/10/2020]
À Paris et dans la petite couronne, la situation s'aggrave pour les acteurs de l'événementiel. Le passage de la capitale en zone d'alerte maximale s'accompagne de mesures qui impactent directement le secteur. Ainsi, les foires, salons, congrès sont interdits jusqu'au 19 octobre, comme l'a déclaré le préfet de police Didier Lallement en conférence de presse, lundi 5 octobre. C'est le cas aussi des cirques sous chapiteau. Les bars doivent fermer également. Les restaurants, quant à eux, peuvent rester ouverts moyennant des précautions strictes, de même que les théâtres et les cinémas.
De son côté, la ministre du Travail Elisabeth Borne a enjoint les employeurs à privilégier plus que jamais le télétravail pour limiter la circulation du virus. «Il apparaît nécessaire d’intensifier le télétravail pour les entreprises des zones concernées, en passant par le dialogue social afin de trouver des solutions équilibrées qui permettront de garantir protection des salariés et poursuite de l’activité économique. Cette mesure devra s’appliquer tant que la situation sanitaire l’exigera», prône le ministère dans un communiqué du 5 octobre.
[Mise à jour du 30/09/2020]
L'indemnisation à 100% de l'activité partielle pour les entreprises du secteur événementiel sera appliquée jusqu'à la fin de l'année. C'est ce qu'a annoncé à l'AFP Elisabeth Borne, ministre du Travail, mercredi 30 septembre. Ces règles s'appliqueront aussi pour la culture, le sport et surtout l'hôtellerie-restauration, durement impactées par les dernières mesures mises en œuvre, à savoir les obligations de fermeture partielles ou totales selon les zones ou les établissements. Pour les autres secteurs, une diminuation de la prise en charge de l'activité partielle est prévue pour le 1er novembre même si pour l'heure, le décret actant cette décision n'est toujours pas paru.
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[Article publié le 24/09/2020]
Alors que les professionnels de l’événementiel abordaient la rentrée avec beaucoup de questions et peu de certitudes, la situation se complique encore pour l’activité. Mercredi 23 septembre, Olivier Véran, ministre de la Santé, a annoncé une série de nouvelles mesures pour lutter contre l’épidémie, touchant plus particulièrement les départements ou zones où l’alerte est la plus élevée. En Guadeloupe et à Aix-Marseille, en alerte «maximale», les bars et restaurants seront fermés à partir du lundi 28 septembre, pour deux semaines.
À Paris et sa petite couronne et dans neuf autres villes, à savoir Lyon, Bordeaux, Grenoble, Lille, Montpellier, Nice, Rennes, Rouen, Saint-Etienne et Toulouse, placés en alerte renforcée, les événements de plus de mille personnes ne seront plus possibles à partir du samedi 26 septembre, les fêtes étudiantes seront interdites, pas de rassemblements de plus de dix personnes dans l’espace public non plus. Les salles des fêtes seront fermées. Quant aux bars, ils devront fermer leurs portes à 22 heures à partir de la semaine suivante.
Des mesures qui n’ont pas manqué de faire réagir les représentants du secteur, qui ont, dans la foulée, écrit au Premier Ministre Jean Castex pour rappeler leurs positions dans cette «situation dramatique» que traverse actuellement la filière. «La situation est grave. Les entreprises de notre filière ne passeront pas l’hiver sans l’annonce rapide par votre Gouvernement d’un plan de sauvegarde massif spécifique à l’événementiel», écrivent les présidentes et présidents de Lévénement, Unimev, Coésio, Créalians, France Congrès et Evénements, Synpase et Traiteurs de France.
Création d’un crédit d’impôt
«Le Président de la République a indiqué jeudi dernier, à l’occasion du Tour de France, que "malgré l’accélération du virus, les grands rendez-vous sportifs et culturels doivent se tenir à chaque fois que c’est possible". Cette affirmation doit concerner également tous les événements, petits, moyens ou grands : congrès, salons, événements d’entreprise ou d’institutions, foires-expositions... Vous devez permettre qu’un volant minimal d’activité soit possible», ajoutent-ils.
Par ailleurs, ils continuent de proposer, pour préserver la filière, un ensemble de mesures sociales, économiques et fiscales adaptées. Parmi elles figurent une extension du dispositif d’activité partielle sans reste à charge jusqu’au 31 décembre 2021, une extension de l’exonération de charges sociales patronales jusqu’à la même date ou encore la création d’un crédit d’impôt sur les dépenses événementielles des TPE et PME établies en France, qui viendrait s’imputer sur l’impôt sur les sociétés également jusqu’à fin 2021.