Innovation
L'Union des marques relance cette semaine son accélérateur Start up your brand. Stratégies revient avec Shopper Factory, l'une des gagnantes de la précédente édition, sur ce que cette expérience lui a apportée.

Quelle innovation ?

Quand en 2018, Médiaperformances crée sa propre solution d’activation des «shoppers» via des données online et offline, elle lui donne dès le départ une teinte particulière. «Notre positionnement a été très clair, nous voulions offrir plus de transparence au marché», raconte Eric Gueilhers, embauché pour diriger le projet. Résultat: la Shopper Factory tente de livrer à ses clients un maximum d’informations. Un tout nouveau positionnement, selon elle, sur un marché programmatique où la transparence n'est pas de mise. «Nous déclarons tous nos outils: Liveramp pour le stockage et l’analyse des données offline, DV360 pour le DSP, the Trade Desk pour l’activation média... Et Deloitte vient auditer deux fois par an nos procédés de remontée des coûts nets des impressions aux clients», poursuit Eric Gueilhers. Solution entièrement créée par Médiaperformances, mais qui peut avoir ses clients propres, notamment des marques PGC, Shopper Factory décidera juste après ses premiers POC (Proof of concept) de participer au Start up your brand de l’Union des marques en 2019, avec cet aspect de «transparence» comme solution innovante.

 

Apprendre sur soi

À force de pitcher devant les jurys d’annonceurs, la start-up clarifie son positionnement et le discours qu’elle tient sur elle-même. «Notre position, à la croisée du magasin et du digital, fait que nous pouvons parler de tout à la fois. Et en fonction de qui est en face, annonceurs, agences, ou autres, on ne raconte pas la même histoire. Et au départ, en mode start-up, on fait tout en même temps, donc cela finit par devenir confus. Le travail que l’on a fait tout avec les équipes de l’accélérateur nous a vraiment aidé à clarifier notre discours», raconte l’entrepreneur. Les jeunes pousses sont accompagniées de l’UDM et de Neva.associées. Pour Eric Gueilhers, ce travail a été salvateur à tous les niveaux, tant en externe qu’en interne. «Le fait d’avoir des annonceurs dans le jury, aussi bien que d’autres start-up, est vraiment bénéfique», ajoute-t-il.

 

Quel ROI ?

L’accélérateur ne donne droit à aucun prix, aucune levée. «Justement, c’est un travail hors de toute proposition commerciale. C’est la force du projet. Car tout le monde est dégagé du stress. Dans d’autres accélérateurs, certains jurys ne disent pas quand le projet n’est pas bon, ou qu’il manque des choses. Car ils ne veulent pas en rajouter en public. Là, tout est désintéressé, tout le monde se parle avec beaucoup plus de franchise», précise Eric Gueilhers. Le travail de réflexion va donc plus en profondeur. «Nous avons en plus eu accès à des interlocuteurs chez des annonceurs que nous aurions mis plus d’un an à rencontrer. C'est une opportunité incroyable d’avoir leurs retours» s’enthousiasme-t-il. Après six mois de travail, cinq autres start-up ont été déclarées gagnantes (Aive, Deepreach, Dr Banner, Gravity, Happydemics). Toutes participent désormais aux événements de l’Union des marques et de leur partenaire. Une visibilité qui n’est qu’une maigre partie de ce que peut apporter cet accélérateur de long terme, et dont la sixième édition est lancée cette semaine.

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