Communication
Avec le départ de son fondateur, Thierry Wellhoff, une page se tourne pour Wellcom, qui revoit sa gouvernance via un MBO faisant du directeur général Philippe Lucas son nouveau président.

La richesse est intérieure, dit-on. Un adage que Wellcom entend appliquer alors que l’agence indépendante ayant vu le jour en 1981 aborde un moment clé de son histoire. En cause ? Le départ programmé de son fondateur, Thierry Wellhoff, qui pousse le spécialiste de la communication corporate et des relations publics à revoir sa gouvernance. Sans pour autant se renier. « La réflexion a débuté en 2018. On a étudié différentes options, notamment la possibilité de se rapprocher d’acteurs de taille équivalente. Mais la solution du MBO (management buy out) s’est imposée naturellement et assez rapidement », relate Thierry Wellhoff, mettant en avant la « volonté d’assurer le futur » d’une agence devenue au fil du temps un acteur reconnu sur l’échiquier français du conseil en communication et des RP (120 collaborateurs à date). Et qui de mieux que Philippe Lucas, directeur général et associé de longue date, pour reprendre le flambeau ? En devenant actionnaire majoritaire et président, le successeur de Thierry Wellhoff connaît précisément les forces sur lesquelles continuer à bâtir tout comme les défis qui attendent l’agence, membre du réseau international PROI Worldwide. Au-delà de la participation de Crédit Mutuel Equity, des banques CIC et BNP Paribas et de l’appui de DDA&Company, celui-ci peut s’appuyer sur une équipe de directeurs associés composée de cinq personnes : Stéphanie Bastide, Caroline Langlais, Sylvie Aduriz, François Belz et Thierry Wellhoff, qui reste associé au capital et accompagnera la transition de l’entreprise jusqu’en 2021.

Fidélité éprouvée

« L’agence est solide comme le prouve ses résultats et son portefeuille, qui compte près de 180 références actives (Adidas, Google, Biocodex, Logitech…). Mais c’est surtout la fidélité des clients et des équipes ainsi que notre capacité à délivrer des offres transversales qui importent », relève le nouvel homme fort, évoquant un ratio de « 90 % de clients » prolongeant leur confiance à l’issue du premier mandat. De quoi laisser à penser que Wellcom dispose encore d’une marge de progression sur le marché ? « L’agence a considérablement enrichi ses expertises ces dernières années. Elle emploie cinq directeurs de création à présent », illustre Thierry Wellhoff, en référence à la « logique intégrée » que sous-tend cette diversification. « La verticalité ne suffit plus. Outre les gains en termes de cohérence, l’avantage de ces métiers est d’augmenter les chances de poser un pied chez l’annonceur avant de pouvoir éventuellement élargir la collaboration », appuie Philippe Lucas. Le développement de Wellcom passera-t-il aussi par des opérations de croissance externe, à l’image de l’acquisition d’Analogue début 2018 ? Rien n’est moins sûr à en croire le dirigeant de l’agence, qui mise en revanche sur l’international. « Le réseau PROI constitue un plus unique qui doit permettre d’augmenter la part correspondante du chiffre d’affaires », actuellement marginale. Soit un autre moyen de mettre en lumière sa richesse intérieure.

Chiffres clés

120. Nombre de collaborateurs de l’agence.

11 millions d’euros. Marge brute annuelle de l’agence.  

15 millions d’euros. Chiffre d’affaires annuel de l’agence.

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