C’est une nouvelle page qui s’ouvre pour One, rebaptisée Moonlike. Historiquement positionnée sur le CRM, l’agence du groupe M&C Saatchi.GAD opte pour un nom plus en phase avec ce qui est devenu, à la suite de sa reprise il y a trois ans, son cœur d’activité. Soit le triptyque «communication digitale, social media et achat d’espace digital», cadre d’emblée son CEO, Jacques-Edouard Duffour. «C’est aussi un moyen de mettre en avant le social media, qui est devenu le cœur du réacteur avec les gains récents de clients», poursuit-il, en référence entre autres à Picard, qui a choisi de confier sa nouvelle campagne digitale à la structure d’une vingtaine de collaborateurs.
Porte d’entrée
Mais ce changement n’est pas simplement cosmétique. Outre les réalités entrepreunariale et actionnariale que le changement de patronyme recouvre, «l’idée est d’être moins dépendants du groupe, notamment en termes de pilotage des clients, et d’être identifiés sur le marché comme une porte d’entrée», appuie Mylène Cabrera, directrice de clientèle arrivée il y a un an en provenance de Sensiogrey. Dans un groupe où chacune des agences -FCinq, Little Stories, Tata prod, Ebullition, Cometis- possède ses spécificités, la volonté est aussi de se singulariser. A commencer par disposer de son propre portefeuille, actuellement composé « d’une vingtaine de clients dont 70% en propre », chiffre Jacques-Edouard Duffour. Dans cette entreprise, Moonlike peut s’appuyer sur des équipes aux expertises variées : du motion designer au directeur artistique en passant par l’expert social listening, le responsable influence et même le profil journalistique. En d’autres termes, de quoi répondre en circuit court à la chaîne allant de la création à la diffusion de campagnes, tout particulièrement sur les réseaux sociaux. «La volonté est d’intégrer un maximum de productions grâce au studio du groupe mais aussi d’inscrire le court terme dans une stratégie de long terme», détaille Ghislain de Villoutreys, directeur de création passé par BDDP, DDB, W+K Amsterdam, BETC ou encore JWT.
Concurrence protéiforme
Un créneau sur lequel Moonlike, à qui l'on doit l’opération Empreinte de Courir -un challenge viral de 100 000 participants chatbot à l’appui mais aussi le plus important client de la société, doit faire face à une concurrence protéiforme, incarnée autant par «les influenceurs» que «des acteurs comme Webedia», pointe Rémy Doehaerd, son COO. «Nous ne disposons évidemment pas de leurs audiences. D’où l’intérêt d’être positionnés sur l’achat d’espace digital», souligne Mylène Cabrera. Un pan de l’activité -deux salariés y sont spécifiquement dédiés- qui pèse désormais dans le modèle de l’agence avec environ 2,5 millions d’euros d’achats bruts en 2018, dont près des deux tiers en social media.
20 : Le nombre de collaborateurs de l’agence
1,4 million d’euros : Marge brute 2018 de l’agence
1,9 millions d’euros : Marge brute prévisionnelle de l’agence à l’issue de l’exercice 2019