Jean-Paul Brunier. Chaque année nous essayons de trouver un thème novateur que chaque agence participante est invitée à s'approprier. Pour cette édition, nous avons choisi l'idée de transformation car elle comporte un double sens. On pense d'abord aux agences qui accompagnent les clients dans la transformation de leur prise de parole face aux différents publics. Autre aspect, plus sociologique cette fois, les agences peuvent être perçues comme des écoles où l’on apprend à ne pas avoir peur du changement. C'est là l’un des intérêts principaux de l’écosystème agence.
Coline Déchelette. Plus que jamais les agences doivent s’adapter de manière à accompagner les clients dans leurs transformations. Travailler en agence relève d'un modèle unique : tous les jours de nouveaux outils apparaissent, de nouvelles formes d’organisation s'opèrent… Pour des jeunes qui sont en recherche d’emploi ou en début de carrière, cet univers est intéressant pour son perpétuel mouvement.
Cette 9ème édition de JAO vise les mêmes profils que l'année dernière ?
C.D. La JAO c’est avant tout un événement à destination des étudiants, issus de tous les horizons. Nous ne souhaitons pas seulement nous adresser aux étudiants sûrs d'exercer dans les métiers de la communication. Nous élargissions notre spectre à des écoles moins «classiques», comme les écoles de commerce et d'ingénieur. L’intérêt étant de renforcer l’attractivité du monde des agences.
J-P.B. En terme de recrutement en agence, notre champs concurrentiel s’est élargi aux start-up et aux cabinets de consulting, créant une diversité d’expertises, de talents, c’est vraiment un bouillon de cultures.
Quelles sont les nouveautés de cette année ?
C.D. Le contenu de la journée est le même. En revanche, nous sommes en train de finaliser un projet commun entre l’AACC et le Bureau des juniors (BDJ) que nous lancerons à l’occasion de la JAO mardi 26 mars et qui sera disponible dès la rentrée 2019 : il s’agit du graduate AACC. Ce projet est né d’une réflexion sur la préparation des communicants de demain et donc des étudiants qui se destinent à des carrières en agence ou dans la communication. À la manière des entreprises qui ont des parcours de formation «graduate programs», nous inviterons les étudiants à postuler pour faire partie de cette première promotion. L’idée étant de créer un programme d’un an, coordonné par l’AACC et mentoré par le BDJ, à la suite de quoi nous sélectionnerons une promo d’une quinzaine d’étudiants qui aura l’opportunité de participer à des événements dans la com, de rencontrer des acteurs du secteur et de décrocher un stage de six mois garanti dans une des agences membres de l’AACC. Cette formation ne se substitue pas à l’école, elle doit être faite en parallèle, elle apporte ce côté terrain que les écoles n'offrent pas systèmatiquement.
Quelle campagne de communication a été mise en place ?
C.D. Nous avons travaillé le brief avec le BDJ et l’AACC ainsi qu'avec des étudiants de Sup de Créa. Ils ont travaillé sur différentes pistes créatives en équipe. Au total, treize équipes sont venues défendre leurs idées devant un jury. C’est intéressant de travailler avec des étudiants car en plus de leur apporter une visibilité, cette initiative résonne avec l’idée même de cette JAO. Un relai social a également été mis en place via le compte Instagram de l’AACC où nous invitons chaque agence à envoyer une photo accompagnée d’une anecdote de transformation vécue en interne pour créer une sorte de teasing autour de l'événement.
Suite aux récentes déclarations dans l'affaire #Meetoopub, la JAO a-t-elle prévu une masterclass sur le thème du harcèlement en agence ?
J-P.B. Pour l’instant aucune masterclass n’a été prévue. En revanche, le principe de cette journée étant le dialogue avec les étudiants, naturellement nous sommes ouverts à toute discussion. Chaque agence est libre de proposer un programme sur le sujet et d’y répondre.