1. Ne pas hésiter à prendre un consultant
Si elle est une demande quasi systématique dans les briefs des annonceurs, la dimension responsable d’un événement se heurte encore souvent aux services achats. Longtemps considérée comme optionnelle, et donc payante, elle a pourtant su se rendre quasi indolore pour qui voit en elle un investissement. « Payer un consultant en attendant de pouvoir intégrer les compétences en interne, ou sourcer les partenaires ayant eux-mêmes engagé une démarche ou respectant les normes, prend du temps et de l’argent, reconnaît Damarys Puel, directrice conseil d’Auditoire. Mais une fois ces étapes effectuées, le surcoût devient mineur, de l’ordre d'1 % du budget. » On est loin des 30 % que les organisateurs avaient coutume d’afficher il y a encore cinq ans.
2. Définir ses priorités
À cette image de coût, vient s’ajouter celle de la complexité tant les postes à considérer sont nombreux. « Il ne faut pas chercher à vouloir tout faire mais choisir ses combats, reprend Damarys Puel. Mieux vaut travailler à fond sur quelques engagements qu’intervenir sur tout de façon incomplète. » Par exemple, rendre son événement accessible ne se limite pas à installer des rampes pour les personnes handicapées. Il convient aussi de prévoir des services permettant aux malentendants ou malvoyants d’accéder aux contenus de l’événement.
3. Trouver les bons partenaires
« On peut organiser des événements beaucoup plus responsables qu’il y a cinq ans, mais on ne peut rien faire tout seul, précise Béatrice Eastham, fondatrice et directrice générale de Green Événements, un cabinet de conseil spécialisé en stratégie développement durable pour le secteur de l’événementiel. Sur la partie ressources, on peut désormais pratiquer le zéro déchet grâce à la loi [qui autorise désormais à donner les surplus alimentaires], aux technologies et à une chaîne de compétences permettant de récupérer, conserver et redistribuer les denrées. » C’est davantage sur la partie matérielle – décors, aménagements… - que des progrès restent à faire car la filière n’est pas encore complètement structurée. « Nous fabriquons 100 % de notre énergie, nous ne consommons que des produits alimentaires de saison et locaux, nous retraitons tous nos déchets (à part les gros os), nous utilisons des moquettes recyclables… mais nous ne trouvons pas de partenaire capable de les recycler ! », regrette Bertrand Cheyrou, directeur du Campus Les Fontaines.
4. Choisir un lieu écoresponsable
Si tous les lieux n’affichent pas le même niveau d’engagement, « ils sont aujourd’hui les acteurs les plus certifiés “écoresponsables” de la filière événementielle. Ils peuvent être de bons partenaires pour accompagner les organisateurs dans l’écoconception de leurs événements », conclut Béatrice Eastham.