Quel bilan tirez-vous des deux précédentes éditions Journée Agences Ouvertes?
Jean-Paul Brunier. L'idée initiale qui consistait à mettre en compétition les agences pour faire leur propre promotion et celle de la profession, auprès notamment des étudiants, des professeurs et des médias, est un succès. D'abord, parce que les agences font preuve de plus en plus d'imagination, on est passé du mode "conférence" à un mode plus participatif. Et surtout, au-delà du nombre de visiteurs, les agences ont enregistré un nombre croissant de candidatures pour des postes ou des stages, sans compter les retombées médias avec des opérations comme celle d'Euro RSCG C&O l'an dernier, qui s'était installée place de la Bastille. Mais le succès est aussi interne : la Journée agences ouvertes valorise les équipes.
Ne manque-t-il pas toutefois un rendez-vous qui soit l'occasion d'une prise de parole publique de la profession, comme a tenté de l'être la Semaine de la publicité par le passé?
J.-P.B. Le problème avec la Semaine de la publicité, c'était que plus personne n'écoutait notre prise de parole. Avec la Journée agences ouvertes, les retombées sont plus nombreuses du fait même de la multiplication des opérations qui, par ailleurs, ont l'avantage de montrer la diversité de ce métier et de sortir de la caricature que l'on peut encore en faire.
Quelles sont les nouveautés de cette troisième édition?
J.-P.B. Cette année, le thème sera "Le changement, c'est tout le temps". Un pied de nez à l'actualité politique mais surtout l'occasion de montrer que travailler dans une agence, c'est d'abord savoir s'adapter en permanence au changement, plus sans doute que dans bien d'autres secteurs. La publicité, c'est l'école du changement. Il n'y a qu'à voir la diversité des profils qui nous rejoignent, nous comptons ainsi de plus en plus d'ingénieurs en raison de la digitalisation de notre profession. Au total, 44 agences participeront cette année à l'événement, dont huit en région et cinq dans les départements et collectivités d'outre-mer. Enfin, comme l'an dernier, nous clôturerons l'événement avec un "after", une soirée festive et privée qui aura lieu le 27 mars en partenariat avec A Nous Paris.
L'image de la publicité s'est-elle améliorée auprès des jeunes diplômés?
J.-P.B. Elle change. Preuve en est le nombre croissant de candidatures d'HEC, de l'ESCP et de l'Essec mais aussi d'étrangers. L'AACC et quelques agences volontaires sont d'ailleurs en train de travailler à la création d'une bourse dotée de 500 euros, en plus de la rémunération du stage, pour les étudiants en région qui ont des difficultés pour trouver un logement à Paris.