Thierry Wellhoff, fondateur de l'agence Wellcom, arrive à la tête du Syntec Conseil en relations publiques. Son souhait: mieux valoriser l'expertise de ses membres.

Pourquoi avez-vous souhaité prendre la présidence du Syntec conseil en relations publiques?

Thierry Wellhoff. Le mandat de Stéphane Billiet, président d'Hill & Knowlton, arrivant à son terme, j'ai souhaité m'investir pour changer l'image de notre métier, insuffisamment reconnu et encore mal compris. Quand on parle de relations publiques, on pense souvent aux relations presse et à l'événementiel. Il y a une cinquantaine d'années, on a, hélas, traduit le «public relations» anglais par «relations publiques» et non par «relations avec les publics». Cette erreur a provoqué une grande incompréhension de la réalité de notre métier.

 

Cette vision réductrice est ancienne. Peut-elle changer?

T.W. Le très fort développement d'Internet auprès de nombreux publics offre des opportunités de mieux valoriser notre expertise. Je ne vois pas d'acteurs plus crédibles que nos agences pour gérer les relations avec les blogueurs ou les questions de réputation. Nous maîtrisons depuis longtemps tout ce qui touche à la communication relationnelle et interpersonnelle.


Êtes-vous identifiés par le marché comme des experts du numérique?

T.W. Partiellement. Les annonceurs se tournent davantage vers les agences interactives. C'est justement cela que je souhaite changer.

 

Comment comptez-vous procéder?

T.W. Mon rôle est d'abord de fédérer les énergies, de faire en sorte que le maximum d'agences adhèrent au Syntec et s'impliquent. Je souhaite augmenter la zone d'influence de notre syndicat, gagner en dynamisme, travailler davantage avec les autres organisations professionnelles.

 

Quels sont vos chantiers prioritaires?

T.W. Il est important de montrer qu'une agence de relations publiques est une entreprise comme une autre, ce qui va passer, notamment, par la mise en place d'un système de certification qualité déjà en cours d'utilisation dans les autres Syntec RP européens. Il est également essentiel de montrer le niveau de compétences, déjà élevé, de nos collaborateurs. Pour beaucoup encore, les agences de relations publiques recueillent des collaborateurs dont le niveau de compétence est aléatoire. Ce qui est bien loin de la réalité.

 

L'évaluation des relations presse en fonction des articles obtenus est-elle toujours un sujet épineux pour la profession?

T.W. Il est difficile de sortir de cette pratique internationale. Il est en revanche important de montrer qu'il s'agit du plus petit dénominateur commun pour juger de l'impact et de la réussite d'une action de relations publiques qui dépasse de loin les relations avec les médias et qui influe plus largement sur les opinions, les perceptions ou la marche des affaires. Nous travaillons à la mise au point d'un outil permettant d'apporter une réponse claire aux demandes de retour sur investissement de nos clients.

 

 

 

Le Syntec RP en chiffres

35. Nombre de sociétés adhérentes.

880. Nombre de salariés des agences membres.

101 millions d'euros. Marge brute des agences membres.

162 millions d'euros. Chiffre d'affaires des agences membres.

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